Si l'avis du commissaire du gouvernement est suivi, rien ne devrait plus arrêter la construction du casino sur l'île du Ramier. Hier, lors d'une audience au tribunal administratif, il a demandé le rejet des recours déposés contre la création de l'établissement de jeux. Parmi les plaignants figuraient notamment deux candidats malheureux à la délégation de service public : les groupes Partouche et Omnium Casinos. Le premier estime que le groupe Barrière, choisi pour l'exploitation, a été favorisé. « Cela relève plus de la suspicion, nous n'avons pas la preuve d'un traitement inégalitaire », souligne de son côté le magistrat. Les deux casinotiers requérants ont aussi mis en cause la régularité de la commission chargée de la désignation du meilleur candidat ou encore le choix même du maire, moins intéressant financièrement selon eux pour la ville. Des arguments battus en brèche par le commissaire du gouvernement.
Le recours de l'association « Casino à Toulouse, non merci ! » portait sur des arguments bien différents. «Notamment sur le problème de l'addiction aux jeux qui peut toucher les habitants du quartier populaire d'Empalot, voisin de l'île du Ramier », plaide leur avocat, Christophe Léguevaques, pour qui rien n'est perdu. Du côté de la mairie, on est soulagé par l'avis rendu, souvent suivi par le tribunal. Mis en délibéré, le jugement est attendu d'ici une semaine à un mois.
Déboutés le 8 juin dans leur demande de suspension du permis de construire, l'association « Casino à Toulouse non merci ! » et les conseillers municipaux requérants ont saisi le Conseil d'Etat. Ils espèrent connaître sa décision d'ici au 1er août, date d'ouverture du casino provisoire sur l'hippodrome de la Cépière.
(source : 20minutes.fr/B. Colin)