Jeux d’argent & élections présidentielles
	
	
	
		LES JEUX D’ARGENT S’INVITENT A L’ELECTION
		PRESIDENTIELLE :
	
	
	
		Questions au futur Président de la République sur les Jeux de
		Hasard et d’Argent et la Politique Des Jeux de la France
	
	
	Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr 
	-----
	- 
		
			Sociologue (Université Lumière, Lyon 2)
		
	
- 
		
			
				Chercheur associé au Centre Max Weber(CMW) équipe
				TIPO (Université Lumière, Lyon 2)
			
		
	
- 
		
			
				Membre suppléant de la Commission National des Sanctions
				(CNS Paris Bercy) depuis 2010
			
		
	
	
	->
	
		
			Autorité de régulation = Salarié à
			l’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne,
			99-101 rue Leblanc 75015 Paris) comme Sociologue, chargé
			d’étude de 2011 à 2015.
		
	
	-> Observatoire Des jeux :
	
		
			Président fondateur de l’Observatoire des jeux (ODJ)
			fondé avec Marc Valleur ( Directeur du centre Marmottan) et
			Christian Bucher ( psychiatre)
		
	
	
	-----
	Dans un barnum à l’américaine, les débats
	télévisés pour les primaires de la droite se sont
	déroulés fin 2016, ceux de la gauche suivront prochainement. Pas
	certain que les Français apprécient ces grandes messes «
	politiciennes », qui multiplient les candidatures narcissiques et les
	« postures », brouillent les cartes idéologiques, occupent
	le terrain médiatique sans répondre à «la légitime
	colère des citoyens», qui semblent majoritairement aspirer à
	
		« un populisme républicain et nationaliste fort mais aimable
		»,
	
	qui n’arrivera pas au pouvoir, sauf en cas de tsunami populaire au
	premier tour, conséquent de la colère précitée et
d’une une	« accélération de l’Histoire », post
	attentats islamo fascistes. Néanmoins c’est l’occasion
	pour nous comme en 2012 (1), d’interroger le futur Président de
	la République, sur les Jeux de Hasard et d’Argent (JHA) et la
	Politique Des Jeux de notre pays.
	
		Economie des jeux : 45 milliards d’euros misés par les
		joueurs !
	
	
	Sans être « stratégique », l’économie des
	jeux est un secteur « sensible » qui pèse un poids certain,
	aussi bien au niveau national (45 milliards misés par les joueurs, un
	produit brut des Jeux -PBJ- de 9,64 milliards, des recettes publiques de
	5,5 milliards) que sur le marché international du gambling.
	Le PBJ mondial de l’économie des jeux - 6° industrie de
	loisirs – s’est monté à 403 milliards d’euros
	en 2015. Il a doublé en dix ans (2).
	Même si - à notre connaissance – nous n’avons jamais
	entendu le « Premier Magistrat de France » parler du Loto, du
	Millionnaire, du Kéno ou des machines à sous …
	- des pratiques ludiques « populaires » souvent jugées
	prosaïques et vulgaires, par certaines élites ethnocentrées
	- un loisir souvent considéré comme une pathologie, par certains
	d’addictologues opportunistes, qui ont trouvé dans le «
	business du jeu compulsif » un relais de croissance
	- une « passion ordinaire », souvent cataloguée comme un
	vice, une déviance, un péché … par les moralistes, les
	rigoristes, les idéologues, les opportunistes, qui agissent en groupe
	de pression dans le secteur associatif, familial ou religieux
	nous pensons qu’il n’est pas illégitime d’interroger
	« le prochain locataire de l’Elysée » sur les JHA. Car
sociologiquement le gambling (et désormais le	e. gambling depuis la loi de 2010 et la création de
	l’ARJEL) représente un « Fait Social et Culturel »
	important. De part l’importance du nombre de joueurs tout
	d’abord. Même si personne ne connaît pas ce chiffre avec
	exactitude, on peut considérer que 30 à 40 millions de personnes
	jouent plus ou moins régulièrement. De par la « sociologie
	» de cette population ensuite. Toutes les catégories sociales,
	les classes d’âge, les régions… sont concernées.
	Les jeux d’argent ont également une grande visibilité
	sociale. Tout le monde les connaît, leur promotion publicitaire est
	permanente, les « tirages » et retransmissions
	télévisées également. Les réseaux de la FDJ et du
	PMU sont denses, les hippodromes nombreux. La France a également une
	offre attractive dans le domaine des machines à sous et des jeux
	traditionnels de casino (roulette, blackjack…).
	Sans parler de « Société Ludique » totale, comme le
	pensait l’économiste Alain Cotta dès les années 80,
cette omniprésence des jeux entraine « une	socialisation ludique spécifique aux jeux d’argent
	» qui concerne tous les sujets sociaux dès leur plus
	jeune âge. Et au final, les jeux de hasard et les espaces qui leur
	sont consacrés, sont profondément ancrés - que cela plaise
	ou non - dans la vie des Français et « la culture française
	», comme le pensait Winston Churchill à propos des casinos, si
	l’on en croit Boris Johnson - l’ancien maire de Londres à
	la mèche rebelle - qui a consacré un livre au grand homme et ou
	il dit la chose suivante :
	
		« Même pour un patriote aussi farouche que Churchill, il
		n’y avait aucune honte à reconnaître la
		supériorité de la qualité de vie française : le
		vin, la cuisine, les fromages, la beauté des châteaux, les
		casinos… »(3)
	
	Pour toutes ces raisons, nous poserons un certain nombre de questions aux
	candidats à « l’élection suprême », en
	faisant le pari qu’ils nous répondent, persuadés
	qu’ils savent que le « premier Parti de France » finalement
	ce sont ces millions de joueurs… qui représente autant
	d’électeurs.
	-----
	
		12 questions au futur Président de la République sur les Jeux
		d’argent et la Politique Des Jeux de la France
	
	1. Monsieur le Président de la République, globalement,
comptez-vous	« développer le secteur des jeux d’argent » -
	facteur d’emplois, d’activités et de recettes pour
	l’Etat, les communes, le sport, la culture…- et qui donne
	parfois du bonheur aux Français ou, comme le gouvernement
	précèdent, pensez-vous mettre l’accent sur le jeu
	pathologie maladie, cette « addiction sans substance », concept
	fourre-tout contesté qui fait débat dans la communauté
	scientifique internationale car porteur « d’une pathologisation
	abusive de l’ensemble des comportements et « passions »
	humaines » ?
	2. Monsieur le Président, les jeux de hasard représentent un
	« formidable impôt volontaire » ou seuls ceux qui jouent
	cotisent. A l’heure ou les français subissent - au niveau
	national et local - un matraquage fiscal, pensez vous, comme le
	suggèrent certains observateurs(4) qu’il faut
	
		développer cet « impôt démocratique » en
		lançant de nouvelles loteries fortement dotées,
	
	comme le font les américains avec le power-ball à 1 milliard de
	$(5) et comme le perpétuent les Espagnols depuis 1812 avec la Loteria
	de Navida? En relançant l’impôt ludique l’Etat ne
	ferait en effet que renouer avec l’Histoire. Les loteries
	importées d’Italie par Casanova, ont fait rentrer de
	l’argent dans les caisses publiques. Les révolutionnaires de
	1789 avaient eux-aussi compris l’intérêt de cet «
	impôt citoyen », en transformant la Loterie Royale en Loterie
	Nationale. La manne ludique a également aidé les Gueules
	Cassées de la Grande Guerre, et en 1933 les parlementaires ont
	réintroduit la Loterie pour lutter contre les calamités
	agricoles. Dans toutes ces époques, le jeu n’était pas
	synonyme de «maladie», de « drogue » mais de «
	solidarité ». Comme l’a précisé le Professeur
	Tremblay de l’Université du Québec à Montréal,
	
		« l’exploitation par les Etats des jeux de hasard est un
		phénomène universel dont la finalité originelle est
		humanitaire et vise le développement du bien commun. Les jeux
		d’argent exploités par les Etats sont de véritables
		taxes volontaires, voire enthousiastes.
	
	» (6 )
	3. Le gouvernement « socialiste » a eu la curieuse idée de
nommer comme responsable des études de	l’Observatoire « Des Jeux » (ODJ) l’ancien
	directeur « limogé »(7) de l’Observatoire « des
	drogues ». Ce qui revient à assimiler les joueurs à des
	« drogués » et les opérateurs de jeux à des «
	dealers ». Ne pensez-vous pas Monsieur le Président, que les
	« passions ludiques » de nos concitoyens et l’activité
	des professionnels qui travaillent dans ce secteur, méritent un autre
	traitement et qu’il est nécessaire de rebattre les cartes en
	matière de recherches sur les jeux d’argent afin que l’ODJ
	devienne un observatoire pluridisciplinaire neutre, qui rende compte
	scientifiquement des jeux de hasard et d’argent, comme l’avait
	imaginé ses fondateurs ? (8)
	4. 
	Monsieur le Président, la Maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a
	repoussé il y a quelques mois avec mépris - pour des raisons
idéologiques - la proposition	d’implanter un casino international dans notre capitale (9),
	projet pourtant préconisé par le Préfet Jean-Pierre Duport
	dans son rapport et soutenue par une partie de la profession. Pensez-vous
	Monsieur le Président, quand vous entrerez en fonction, rouvrir ce
	dossier, afin que Paris se dote enfin - comme la quasi totalité des
	métropoles européennes - d’un casino prestigieux de
	première classe ? Toujours pour Paris, l’Assemblée
Nationale vient d’autoriser pour trois ans des	« clubs » de jeu, pour tenter d’assainir la
	situation des « cercles » parisiens et apporter de la
	transparence. Soutenez-vous cette expérimentation qui répond
	à une demande ludique locale spécifique certaine, tout en
	réduisant les jeux clandestins ; ou pensez-vous, comme Nathalie
	Kosciusko-Morizet, que c’est un
	
		« projet funeste, contraire aux intérêts des Parisiens
		»
	
	? (Même si NKM reconnaît contradictoirement par ailleurs
	
		« que le retour des jeux d’argent à Paris et leur
		taxation aideront à combler un trou béant dans les finances
		de la ville. » ? (10) )
	
	
	
	5. 
	La France possède un précieux et important patrimoine casinotier
	avec plus de 200 établissements, qui représentent 38% des 529
	casinos européens. Ce secteur est en difficulté structurelle
	(-22% de 2007 à 2014) La modeste embellie de 2015 (+2,74% ) ne doit
	donc pas faire illusion. Certaines exploitations sont en
	déficit chronique, comme le casino de Lille, qui devrait portant
	être soutenu par Martine Aubry car il rapporte chaque année 10
	millions à sa ville. Surfiscalisée, surréglementée,
	surveillée, l’économie casino a besoin d’oxygène
	et de liberté. Pensez- vous , comme le souligne certains observateurs
	(11), que la France possède
	
		« un patrimoine casinotier exceptionnel » qui pourrait
		être mieux « valorisé »
	
	et quelles mesures prendrez-vous pour dynamiser l’économie
	casinotière ( jeu, hôtellerie & restauration souvent haut de
	gamme, thermalisme, spectacles, manifestations culturels…)
	entravée depuis des lustres par une réglementation tatillonne et
	une fiscalité moyenâgeuse, sachant par ailleurs que cette
	économie participe au tourisme français pour lequel
	l’année 2017 sera « cruciale »( 12)
	6. Toujours dans ce secteur Monsieur le Président, les machines à
	sous autorisées par Charles Pasqua en 1986 (89,2% des recettes des
	casinos en 2014) ont permis « l’ouverture sociologique et
	démocratique des casinos » ce qui a sauvé de nombreuses
exploitations. Mais sous la pression d’ associations anti jeu, de la	doxa du jeu pathologie, de l’administration, un
	contrôle aux entrées (CAE) a été rapidement introduit.
Ne pensez-vous qu’il faut	supprimer ce contrôle aux entrées dans les casinos,
	responsable pour partie de la décroissance des exploitations ? La
	police des jeux et les casinotiers ayant largement les moyens de surveiller
	et de contrôler discrètement la clientèle indélicate ou
	« interdite de jeux », qui est très minoritaire (35 000
	personnes interdites de jeu, par rapport aux 32 millions
	d’entrées réalisées en 2015 dans les casinos ! ) Par
	ailleurs, s’il est plus que jamais nécessaire de surveiller et
	d’identifier les gros flux financiers dans le cadre de la lutte anti
	blanchiment et du financement du terrorisme (LAB/FT) - et nous sommes bien
	placés pour le savoir (13) - TRACFIN, en collaboration avec la
	profession casinotière, a largement les moyens de le faire sans ce CAE
	généralisé qui en 2015 a concerné 32 millions de
	personnes !
	7. Grace à Christophe Blanchard Dignac, longtemps à la tête
	de la Française des jeux ( FDJ) et désormais grace à
	Stéphane Pallez, l’opérateur des loteries – en
	situation de « monopole » pour les jeux « sous
	droits exclusifs », surperforme depuis plusieurs années,
	dépassant largement la barre des 10 milliards. C’est une bonne
	chose pour les finances publiques. Mais dans le même temps, la FDJ met
	en avant de manière totalement contradictoire une « soi disante
	» politique de lutte contre l’addiction qui ne trompe personne.
	Ne pensez-vous pas que cette hypocrisie a assez duré et qu’il
	faut que la FDJ, et l’Etat son principal actionnaire, assume
	pleinement le fait de vendre des jeux d’argent ? Dans le cas
	contraire n’est il pas venu le moment d’étudier la
	possibilité pour l’Etat de privatiser la FDJ, ouvrant de fait
	les loteries et autres jeux de grattage à la concurrence ? Quelle est
	votre position sur cette question sensible? Voulez-vous
	
		privatiser la FDJ ou au contraire conserver et développer ce
		précieux « bijou de famille » de la République des
		jeux
	
	qui rapporte de l’argent à Bercy et donc profite à la
	collectivité. Pensez-vous, avant d’effectuer votre choix
	politique, consulter les millions de joueurs qui ont peut être leur
	mot à dire dans cette affaire ?
	8. La filière hippique – chère au cœur des 6,5
	millions de turfistes – est un secteur économique important, qui
	irrigue « les territoires » avec ses hippodromes, ses cafés
	PMU, ses métiers du « secteur cheval »… Elle fait
	également rayonner la France à l’international avec ses
	Grands Prix, ses ventes de yearling, ses courses, l’activité du
	PMU dans le monde… Monsieur le Président, quelles mesures
comptez-vous prendre pour	soutenir les paris hippiques et la filière cheval, qui occupe
	180 OOO personnes dont 30 000 travaillent dans le secteur des courses (2700
	entraineurs qui emploient 3950 salariés ; 15 OOO personnes qui
	travaillent dans l’élevage, 3900 salariés dans
	l’institution des courses, 2600 dans les points de vente de paris
	hippiques) ?
	9. Monsieur le Président avec la loi du 12 mai 2010 la France –
	sous la pression de Bruxelles - a tardivement légalisé le ludique
	digital en « ouvrant à la concurrence » certains jeux de
	hasard sur internet (poker, paris hippiques et sportifs). Mais face à
	des contraintes technico-règlementaires drastiques et une
	fiscalité confiscatoire, la moitié des opérateurs
	agrées ont cessé leur activité (35 en 2010, 16 en 2015 )
	Sans forcément mettre « Charles Coppolani au chômage »
	en « supprimant le régulateur l’ARJEL » comme
	l’ont proposé récemment certains parlementaires
	iconoclastes (14), n’est il pas tant de
	
		lâcher un peu la bride aux opérateurs virtuels pour que ce
		secteur de « l’économie numérique » puisse
		enfin prendre son essor.
	
	Cette liberté permettra aussi de juguler : l’évasion
	ludique des gros joueurs ( notamment en matière de poker), les
	pratiques de jeu clandestines sur des sites non autorisés?
	10. 
	Monsieur le Président, plus largement, les Jeux d’argent font
	partie - avec l’alcool et le tabac - de ce que l’on nomme
	vulgairement (à tort ou à raison) « l’industrie du
	vice ». Le gouvernement précèdent à multiplier les
	mesures liberticides et fiscales contre ces industries, encore
	dernièrement avec le « paquet neutre » (15) et le slogan
	« fumer tue ». Mesures morbides extrêmes qui salissent la
	profession des buralistes, boostent « un marché clandestin
	scandaleux » (16), stigmatisent les treize millions de fumeurs. Mais
	parallèlement, de manière totalement illisible et dangereuse, ce
	même gouvernement ouvre de tristes salles de shoot et promeut pour la
	énième fois - par le truchement d’un think tank proche du
	pouvoir socialiste(17) - , la légalisation du cannabis. Fuite en avant
	hélas reprise récemment par certains observateurs irresponsables
	(18). Monsieur le Président, ne pensez vous pas – sauf à
	imaginer un principe de précaution généralisé absurde
	(19) - que là aussi il faut « revenir en arrière », en
appliquant	un principe de précaution responsable… mais raisonnable, 
comme en matière d’alcool avec le slogan	: « à consommer avec modération »
	11. Monsieur le Président, certains observateurs (20) ont lancé
l’idée en 2012 d’une	« loterie mondiale caritative » ( confer annexe 2 ) -
	terrestre et digitale - qui rapportera plus qu’une taxe Tobin sur les
	transactions financières, ou qu’une flat taxe sur les
	billets d’avion. Ne pensez vous pas que la France, dont la voix est
	écoutée dans le monde, pourrait se faire le porte parole –
	auprès des organismes internationaux et des grands philanthropes et
	milliardaires de la planète - de cette proposition novatrice,
	susceptible par l’ampleur du « fond souverain ludique
	constitué qui grossirait à chaque tirage - d’éradiquer
	la pauvreté, la misère et le sous développement à
	l’échelle mondiale ?
	12. Monsieur le Président, pour la petite histoire, une dernière
	question moins sérieuse et moins grave que la précédente.
	Les hommes politiques parlent rarement des jeux de hasard. A titre
	personnel, avez-vous déjà joué a des jeux d’argent,
	passé une soirée dans un casino, assisté à une course
	hippique, franchi la porte d’un bar PMU… ou n’avez vous
	jamais joué de votre vie ?
	-----
	Monsieur le (futur) Président de la République Française
	vous l’aurez remarqué, à travers ces 12 questions sur la
	question du jeu, dont Roger Caillois pensait « qu’il donne
	à voir sur notre société », j’ai un peu
	dépassé la neutralité du sociologue tombant dans la «
	tentation de l’oracle » qui passe du constatatif au normatif et
	je m’en excuse. Mais c’est sans doute parce que je pense, comme
	le disait Clémenceau
	
		« qu’il faut savoir ce qu’on veut et quand on le sait,
		il faut avoir le courage de le dire
	
	» . C’est aussi parce que j’ai la conviction
	
		, dans ce domaine comme dans d’autres, que la France a besoin de
		changements ( basés sur la liberté, la responsabilité,
		l’autorité)
	
	et que seule, « la puissance publique issue du peuple »
	que vous représenterez, pourra légitimement l’incarner.
	Certes la Cour des Comptes (suite à la Mission menée par
	les députés Régis Juanico et Jacques Myard) vient de
	publier un rapport ( précis, intelligent, novateur) sur
	l’économie des jeux (21) et le Comité
	d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC)
	produira en février 2017 un rapport sur la « La régulation
	des jeux d’argent et de hasard en France «.
	La Cour propose 9 Recommandations et notamment de créer un comité
	interministériel responsable de la Politique des Jeux et une nouvelle
	autorité administrative indépendante (ARJAH) qui
	regrouperait : l'ARJEL, la commission des jeux sous droits exclusifs, la
	commission consultative des jeux de cercles et de casinos et l'observatoire
	des jeux.
	Mais ce rapport comporte aussi de multiples questions qui méritent
	débats ( identification de tous les joueurs, taux de redistribution,
	composition et indépendance de l’observatoire des jeux
	etc… ).(22) Il souligne par ailleurs des interrogations
	politico-économiques fondamentales. La « régulation »
	des jeux d’argent doit t elle être uniquement une
	régulation administrative, règlementaire, policière, fiscale
	ou doit-être également une « régulation économique
	» ? L’Etat peut-il mener à bien la refondation de la
	Politique des jeux de la France souhaitée par la Cour des comptes,
	s’il reste en Etat Croupier ?
	
		Au final, ce sera donc bien à vous Monsieur le Président et
		à votre majorité :
	
	-
	
		de répondre à ces questions (et non : aux corps
		intermédiaires, administrations et multiples commissions
		concernées)
	
	- de donner » les grandes orientations de la Politique Des Jeux de la
	France
	
		» (« liberté, responsabilité partagée,
		développement du secteur, emplois, prise en compte du
		désidérata des joueurs, les grands oubliés de la
		politique des jeux qui finissent pourtant toute la filière !
		»)
	
	qui - de notre point de vue - doivent rompre avec les multiples
	orientations liberticides du gouvernement précèdent, notamment
celles imposées en matière de santé publique par la	doxa du jeu pathologie maladie, en conflits
	d’intérêts dans cette affaire.
	
	
	
		
			« Il faut passer d’un stratégie d’influence
			à une stratégie d’opinion : ne pas se contenter de
			chercher à convaincre les décideurs mais parler à
			l’ensemble de la population* » Antoine Frérot** (
			janvier 2017)
		
	
	
	
	----
	
		© Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr, (Sociologue, Chercheur
		associé au Centre Max Weber, Université Lumière (Lyon
		II), Lyon, France, janvier 2017.
	
	
	
		
			Jean-pierre.martignoni@univ-lyon2.fr
		
	
	
	--------
	*extrait du portait d’Antoine Frérot réalisé par
	Benoit Georges dans les Echos du 11 janvier 2017 page 33
	** Antoine Frérot est le PDG de Véolia et le tout nouveau
	Président de l’Institut de l’entreprise ou il succède
	à Xavier Huillard.
	
		« Antoine Frèrot est aussi un passionné des sciences
		humaines et sociales, il préside depuis 2014 l’association
		nationale des valorisations interdisciplinaire de la recherche en
		sciences humaines et sociales ( ANVIE) » (Benoit Georges , Les
		Echos ibidem) et au dela de la pertinence de la citation c’est
		aussi pour cela que nous le citons.
	
	Notes =
	1. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr : « Les jeux d’argent
	s’invitent à l’élection Présidentielles «
	(jeuenligne.ca, 17 avril 2012) ( article publié en annexe 1)
	2. Trois branches principales (90% des mises) structurent le marché
	mondial du gambling : les casinos ( 37%), les loteries (29%), les
	Vidéos Lottery Terminal (21%) dites VLT. Le reste se compose par des
	paris hippiques et sportifs( 12%) et du poker en ligne
	3. Boris Johnson : « Winston : comment un seul homme a fait
	l’histoire. » (2014, Stock 2015,459 p.)
	4. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « L’impôt ludique
	un impôt démocratique : Les jeux de hasard & d’argent :
	un impôt démocratique dont l’Etat Croupier ne devrait pas
	avoir honte » » (14 pages, 60 notes, juin 2016 )
	5. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Le Powerball : un
	phénomène social qui devrait donner à penser aux politiques
	» ( 9 pages, 27 notes, mars 2016)
	6. Professeur Tremblay (Université du Québec, Montréal) =
	« Finances publiques, jeux de hasard, enseignement de l’histoire
	et considérations financières » ( Ethique Publique n°
	2, 2003)
	7. 
	Comme quoi la République n’est pas rancunière avec ses
	ouailles, du moment qu’ils savent bien interpréter la superbe
	chanson de Jacques Dutronc : l’opportuniste
	8. L’observatoire des jeux a été fondé par Jean-Pierre
	Martigno (sociologue) Christian Bucher ( psychiatre), Marc Valleur
	(psychiatre, directeur de Marmottan), M. Vincent Beaustar (avocat). Confer
	: 1/ JP Martignoni = " Prolifération des jeux d'argent, misère de
	la recherche " (Les Echos : le quotidien de l’économie du 25
	Juin 2001, p.60) ; 2/ JP Martignoni, M. Valleur, M. Vincent, C. Bucher,
	« Pour un observatoire des jeux en France“ (les Dernières
	Nouvelles d’Alsace n°264, 11,12 novembre 2003) ; 3/ JP
	Martignoni, C. Bucher, M. Valleur, M. Vincent Beaustar = » La
	nécessité d’une réelle politique des jeux “ (Les
	Echos, 26,27 décembre 2003, p.10, “Idées”)
	9. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Paris, Macao, la Tour Eiffel
	..et Anne Hidalgo « : alors que Paris a rejeté le projet
	d’un casino parisien, Macao inaugure un gigantesque resort - The
	Parisian - qui exploite les symboles de notre capitale » » (7
	pages, 17 notes, octobre 2016)
	10. Propos cités par pokerlistings du 19/I2/2016 dans l’article
	: « Des clubs de jeux expérimentaux bientôt à Paris
	»
	11. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « La France, le pays des
	casinos : LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL….
	QUI POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE » (19 pages, 43 notes, 7 annexes,
	décembre 2016) )
	12. « 2017, année cruciale pour la relance du tourisme
	français » (C. Palierse, Les Echos, 11 janvier 2017, p.9)
	13. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN est – depuis 2010 - membre
	suppléant de la Commission National des Sanctions (CNS Paris Bercy,
	Président Françis Lamy, conseiller d’Etat)
	14. « L’autorité de régulation des jeux en ligne
	menacée de disparition » ( Les Echos 6/I2/2016)
	15. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Tabac : le paquet
	neutre…et après ? » ( 2 pages, octobre 2016) ( publié
	dans le quotidien économique Les Echos, 25 octobre 2016)
	16. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Avec le paquet neutre nous
	entrons dans une néo prohibition qui va profiter aux mafias » (La
	revue des tabacs n°647 décembre 2016, page20)
	17. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « ARJEL, JEU & CANNABIS :
	l’imposture intellectuelle de Terra Nova » (5 pages, 21 notes,
	octobre 2016)
	18. Gaspard Koenig : « Pour une légalisation raisonnable du
	cannabis » ( Les Echos , 11 janvier 2017) Cette tribune
	mensongère, naïve, irresponsable ayant été publiée
	dans le page Idées/débats, il faut espérer qu’elle
	n’engage que « l’opinion » de son auteur et pas un
	journal aussi sérieux que Les Echos.
	19. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « TABAC…JEU…WHAT
	ELSE ? ET L’ADDICTION AUX FRAISES TAGADA MESSIEURS LES ADDICTOLOGUES
	?: : après les paquets neutres, pourquoi pas les jeux de grattage
	neutres, les bonbons neutres… ? Allez au bout de votre logique
	messieurs les addictologues ! » (12 pages, 41 notes, 3 annexes,
	novembre 2016)
	20. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr « TOBIN OR NOT TOBIN ?
	: GAMBLING ! = POUR UNE LOTERIE MONDIALE CARITATIVE À 1 MILLIARD
	D’EUROS ( 1,3 millions de $) » =  
	
		(publié sur jeuenligne.ca, 7 mars 2012) article publié en
		annexe 2
	
	21. 
	La régulation des jeux d’argent et de hasard « («
	Enquête demandée par le Comité d’évaluation et de
	contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale
	») (octobre 2016, 188 pages, 10 annexes Cour des comptes -
	www.ccomptes.fr - @Courdescomptes) 
	22. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr « Mission
	Myard/Juanico (I) : Cour Des Comptes & Politique Des Jeux : un premier
	aperçu du rapport sur les jeux de hasard & d’argent des
	Sages de la rue Campon» » (8 pages, 6 notes, 4 annexes ,novembre
	2016 , publié sur lescasinos.org du 4/11/2016)
	
	-----
	
	ANNEXE 1 =
	 Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = 
	 
	
		
			Les jeux d’argent s’invitent à
			l’élection Présidentielles « (publié sur
			jeuenligne.ca, 17 avril 2012)
		
	
	
	
		Bien que ce ne soit pas une priorité nationale, le futur
		Président de la République devra aussi mener une politique en
		matière de jeux de hasard. Le gouvernement a besoin de chiffres,
		d’études fiables, indépendantes, pour mener à bien
		une politique des jeux, responsable, moderne, transparente. Cela passe
		par l’installation d’un Observatoire scientifique
		pluridisciplinaire des jeux d’argent et de la socialisation
		ludique contemporaine, mais un Observatoire qui fonctionne, et
		possède des moyens qui soient à la hauteur d’une
		industrie qui pèse plus de 31 milliards d’euros.
	
	
		Hormis les propositions du syndicat national du jeu vidéo (SNJV)
		à l’adresse des présidentiables (1), les nombreux jeux
		de société inspirés par le prochain scrutin (2),
		l’intervention – à la demande du CSA - de la
		Française des jeux (FDJ) dans le tirage au sort de l’ordre
		des passages des candidats (3) la problématique ludique – et
		notamment celle qui concerne les jeux de hasard et d’argent -
		n’est pas intervenue dans la campagne présidentielle.
		Logique. Chômage, pouvoir d’achat, insécurité,
		précarité, dette publique… la kyrielle de dossiers
		«sérieux» que devra affronter le prochain président
		de la République a relégué au second plan une
		problématique classée généralement dans le
		«non sérieux et l’amusement»: le jeu.
	
	
		Il est cependant nécessaire de rappeler au futur locataire de
		l’Élysée: que les Français ont misé 31,6
		milliards d’euros en 2011 (les dépenses quotidiennes des
		Français dans les jeux d’argent sont passées en 9 ans
		de 47,5 à 86,5 millions d’euros), que cet impôt
		démocratique volontaire contribue «à remplir la
		bougette» (4) des nombreux acteurs du gambling et notamment celle
		de Bercy, et qu’en final - comme le pensait le sociologue Roger
		Caillois - le jeu «donne à voir sur notre
		société»
	
	Une approche scientifique du gambling
	
		Certes nous avons toujours réfuté les théories
		simplistes du gambling - le jeu comme opium du peuple -
		résumées dans la formule latine Panem et circenses (5). Car
		ces analyses reprisent par certains économistes à travers la
		théorie, de la pauvreté sont réductrices. Si une
		corrélation existe entre niveau de richesse et pratique des jeux
		de hasard, elle reste à étudier de manière fine et ne
		constitue en aucune manière un rapport de causalité univoque.
		Si la volonté de sortir de sa condition sociale,
		d’améliorer l’ordinaire en jouant constituent des
		motivations importantes des gamblers, une kyrielle d’autres
		raisons existent. Par ailleurs de multiples indicateurs et variables
		sociologiques et biographiques rendent compte des raisons, conditions
		et conditionnements, représentations et croyances, qui expliquent
		pourquoi ça joue, pourquoi certains jouent et d’autres pas.
		Une approche scientifique du gambling est donc nécessaire. Elle
		passe par l’installation d’un Observatoire des jeux. Certes
		sur le papier cet Observatoire existe désormais, mais il semble
		que nous avons là - pour l’instant - plutôt une
		Commission qu’un Observatoire scientifique des jeux de hasard et
		d’argent et de la socialisation ludique contemporaine.
	
	
		Souhaitons que les pouvoirs publics revoient leur copie à
		l’occasion de la nouvelle donne politique qui résultera des
		élections. Si la Majorité actuelle a le courage de jouer
		franc jeu sur ce dossier recherche, elle sera gagnante au bout du
		compte et évitera bien des polémiques et critiques
		ultérieures, aussi bien au niveau national qu’européen.
		Si l’Opposition revient aux affaires, elle pourra également
		s’appuyer sur les travaux de cet Observatoire pérenne,
		objectif, neutre. La Classe politique dans son ensemble –
		notamment les parlementaires qui ont travaillé sur le dossier, les
		maires des villes casino… - doivent donc pouvoir se mobiliser en
		faveur d’un tel organisme. Les opérateurs (en dur et en
		ligne) également, s’ils ne veulent pas que les produits
		qu’ils commercialisent, soient de plus en plus
		systématiquement assimilés à une substance nocive,
		à une drogue.
	
	Ne regardons pas ce secteur par le petit bout de la lorgnette.
	
	
		Par ailleurs pour être opérationnel un Observatoire des jeux
		doit posséder des moyens, sinon c’est une coquille vide. Les
		chiffres du gambling soulignent d’évidence que
		l’Observatoire des jeux doit être à la hauteur des
		enjeux sociaux, économiques, culturels, fiscaux… d’une
		industrie qui correspond par ailleurs à un fait social, historique
		et culturel majeur qui concerne quotidiennement des millions de nos
		concitoyens… que ça plaise ou non. La Française des
		jeux a passé la barre symbolique des dix milliards, les jeux en
		ligne montent en puissance. Ne parlons même pas de la filière
		cheval qui pèse un poids certain et des 196 casinos nationaux qui,
		bien qu’en difficulté (-18,72% en trois ans), participent
		à l’animation ludique et festive du territoire. Ne regardons
		pas ce secteur par le petit bout de la lorgnette. Il y a une sociologie
		du jeu, une économie du jeu, une histoire du jeu, riche et
		ancienne. Les pratiques ludiques de nos concitoyens - qui font partie
		des cultures populaires et du patrimoine ludique nationale - ne doivent
		pas être perçues de manière univoque à travers le
		prisme de l’addiction individuelle comme le souhaite la doxa du
		jeu pathologie maladie et ceux qui exploitent le business du jeu
		compulsif. Ce serait une erreur politique, un non-sens scientifique.
	
	
		Bruxelles s’interroge par sur les « vérités »
		antinomiques de la doxa du jeu pathologie maladie
	
	
		Financer un Observatoire des jeux, sur fonds majoritairement publics,
		c’est également se donner les moyens d’éviter les
		conflits d’intérêts. On a beaucoup parlé de
		conflits d’intérêts dans le domaine politique. Ils
		existent aussi dans le domaine de la recherche et de l’expertise.
		Alors que le rapport de la Commission Sauvé a laissé des
		traces (6) et que certains se demandent si «le temps de la
		tolérance-zéro» (7) n’est pas venu en matière
		de conflits d’intérêts, l’installation d’un
		Observatoire scientifique des jeux qui aient les moyens de ses
		ambitions permettrait d’en éviter de nombreux dans le
		domaine du gambling, notamment sur le volet jeu problématique, jeu
		des mineurs, taux de redistribution… Le gouvernement a besoin de
		chiffres objectifs, d’études fiables, indépendantes,
		pour mener à bien une politique des jeux, responsable, moderne,
		transparente.
	
	
		La France a également tout à gagner de se doter d’un
		tel Observatoire vis-à-vis de l’Europe. Bruxelles
		s’interroge par exemple sur les vérités antinomiques de
		la doxa du jeu pathologie maladie. La Commission Européenne
		cherche à savoir si le phénomène d’addiction est
		plus répandu dans le jeu en ligne que dans le jeu en dur.
		«Certains disent que c’est le cas, d’autres
		prétendent l’inverse» «déplore t'on à
		Bruxelles» (8). Cette interrogation européenne indique que la
		question du jeu excessif - sa définition, sa mesure - doit
		être traitée scientifiquement et de manière
		pluridisciplinaire, car elle peut facilement être
		instrumentalisée. C’est à l’Observatoire des jeux
		de le faire. En mettant en place un Observatoire scientifique du
		gambling , la France ne sera pas suspectée pas l’UE,
		d’instrumentaliser les chiffres et pourra en outre - dans ce
		domaine comme dans d’autres - servir de locomotive au niveau de
		la recherche Européenne.
	
	
		Un observatoire des jeux revisité, qui travaillerait sans a priori
		sur le gambling.
	
	
	
		Mais quel doit être le rôle d’un Observatoire? Soyons
		clair pour ceux qui craignent une république des experts. De notre
		point de vue il est d’observer scientifiquement, de faire des
		enquêtes, de mesurer…Toutes les «vérités
		scientifiques» sont bonnes à dire. Mais en aucune
		manière un Observatoire ne doit décider d’une politique
		des jeux qui relève du gouvernement en dialogue avec la
		représentation nationale. La décision, l’orientation de
		l’action publique doit en final relever de l’autorité
		politique, garante de l’intérêt général, sous
		peine d’être systématiquement entravée par des
		opinions, des intérêts. Le fait que le successeur
		annoncé de François Trucy – Jean François Lamour
		(UMP)– ait publié le 26 mai 2011 un rapport avec la
		députée socialiste Aurélie Filippetti (PS) (9) souligne
		– malgré les divergences affichées et les joutes
		rhétoriques antagonistes qui se sont déroulées au
		Sénat et à l’Assemblée Nationale en 2010 sur la
		question des jeux en ligne - que la classe politique devrait pouvoir se
		retrouver sur cette idée d’observatoire revisité, qui
		travaillerait sans a priori sur le gambling.
	
	
		Étant à l’origine de l’initiative (10) qui a
		abouti à l’inscription d’un Observatoire des jeux dans
		la loi votée en 2010, notre devoir était à la veille de
		l’échéance présidentielle, d’intervenir pour
		défendre à nouveau cet organisme de recherche, dirigé
		actuellement par Charles Coppolani, tout en rappelant aux candidats
		à l’élection suprême que les joueurs de jeux de
		hasard et d’argent se comptent en millions (11) et constituent
		certainement «le premier parti de France»! Une invitation
		à prendre le jeu - et les joueurs - au sérieux.
	
	
		© Jean-Pierre G. Martignoni-Hutin, Lyon, France, 210. Avril 2012
	
	Notes
	
	1. 
	
		Le SNJV et son président ( Nicolas Gaume) ont transmis 10
		propositions aux candidats pour expliquer les difficultés
		rencontrées par l’industrie Française des jeux
		vidéo (2,7 milliards de CA en 2010) («Le jeu vidéo
		s’invite aux présidentielles», esportsfrance.com du 14
		mars 2012)
	
	2. 
	
		«Élisez-moi !» «Racolage électoral»,
		«La course à l’Élysée», «Si
		j’étais président… », «Skaandal :
		présidentielles 2012 », jamais un scrutin n’avait
		autant inspiré les jeux de société ( Confer : «Qui
		veut jouer à la présidentielle? «Le Parisien du 5 avril
		2012)
	
	3. 
	
		Daniel Psenny, « Temps de parole : le CSA fait appel à la
		Française des jeux» ( LeMonde.fr du 30/3/2012)
	
	4. 
	
		Ancien mot de la langue française qui désignait une bourse ou
		un coffre où l’on met de l’or. Après avoir
		voyagé notamment en Angleterre, ce mot nous est revenu sous le
		terme… Budget.
	
	5. 
	
		«Du pain et des jeux». Cette expression est empruntée au
		poète Juvénal qui regrettait que le peuple romain se soit
		à ce point affaibli qu’il ne désirait plus que du pain
		et des jeux. L’expression décrit également une
		méthode politique, basée sur la démagogie et qui fait du
		peuple un rassemblement de sujets ignorants ou incapables de penser par
		eux-mêmes qu’il suffirait de nourrir et de divertir ( source
		Renzo Tozi , Dictionnaire des sentences latines et grecques, Ed.
		Jérome Million 2010, 192-193)
	
	6. 
	
		Emeline Cazi. Des règles strictes pour lutter contre les conflits
		d’intérêts : la commission Sauvé remet son rapport
		à N. Sarkozy, Le Parisien, 26 janvier 2011
	
	7. 
	
		Valérie de Senneville, Conflits d’intérêts : le
		temps de la tolérance zéro, Les Echos, 8 février 2011
	
	8. 
	
		Alexandre Counis, Jeux en ligne : Bruxelles prépare un Livre Vert
		très consensuel, Les Echos, 13 janvier 2011
	
	9. 
	
		Rapport d’information n°3463 sur la mise en application de
		la loi n°2010-476 du 12mai 2010 relative à l’ouverture
		à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux
		d’argent et de hasard en ligne, Assemblée Nationale, mai
		2011, 203 pages
	
	10. 
	
		"Prolifération des jeux d'argent, misère de la recherche "
		(Les Echos , «le point de vue de JP Martignoni-Hutin», 25
		Juin 2001,60) «La nécessité d’une réelle
		politique des jeux «(Les Echos du 26,27décembre 2003, p.10,
		“Idées” , article rédigé à
		l’initiative de JP Martignoni-Hutin (sociologue) en collaboration
		avec Christian Bucher (psychiatre), Marc Valeur (psychiatre, directeur
		du centre médical Marmottan à Paris,), Matthieu Vincent
		Beaustar (avocat à Paris)
	
	11. 
	27 millions de joueurs, simplement pour la Française des jeux
	
	
	
	ANNEXE 2 =
	 Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = 
	 
	 (publié sur jeuenligne.ca, le 7 mars 2012)
	« TOBIN OR NOT TOBIN ? : GAMBLING !
	
		
			= POUR UNE LOTERIE MONDIALE CARITATIVE À 1 MILLIARD
			D’EUROS ( 1,3 millions de $) »
		
	
	
	
	
		1 milliard d’euros, ou son équivalent en dollar, yuan, yen,
		roupie, rouble, real, krona…
	
	(1)
	
		tel pourrait être le pactole d’une loterie mondiale
		destinée à éradiquer la pauvreté. Assurément
		cela attirera des centaines de millions de joueurs, voire beaucoup
		plus. Alors qu’on reparle de la Taxe Tobin - un impôt
		obligatoire négatif - l’installation d’une loterie
		mondiale caritative - un impôt volontaire positif - pourrait
		changer la face du monde en matière de lutte contre le
		sous-développement.
	
	
	
		Tel un marronnier, la taxe Tobin est revenue sur le devant de la
		scène. Cette idée - émise en 1972
	
	(2)
	
		par un Nobel d’Economie (James Tobin,1918-2002), popularisée
		par Le Monde Diplomatique en 1997, kidnappée ensuite par les
		altermondialistes d’Attac en 1998 - n’a jamais fait
		recette. Certes le fait que la France soit porteuse du projet et que le
		Président de la République s’engage personnellement
		dans ce dossier doit être salué. Néanmoins ce projet de
		taxe sur les transactions financières risque d’accoucher
		d’une souris. De nombreux pays (notamment la Grande Bretagne)
		affichent leur hostilité à ce nouvel «impôt de
		bourse» mondialisé. Le soutien de l’Allemagne apparait
		pour le moins «mesuré»
	
	(3)
	
		. Paris a beau vouloir donner «un grand coup
		d’accélérateur»
	
	(4)
	
		pour booster le calendrier, cela relève pour partie de
		l’incantation tant le principe d’une «taxe Tobin
		nationale» apparaît «utopique» à de nombreux
		observateurs avertis
	
	(5)
	
		. Par ailleurs la Commission Européenne, qui a présenté
		le 28 septembre dernier une proposition de directive de taxe sur les
		transactions financières (TTF), entend rester zen sur le
		calendrier d’un dossier complexe.
	
	
		Curieusement cet impôt apparaît désormais davantage
		comme une sanction visant à punir les marchés irrationnels et
		à freiner l’ardeur des spéculateurs qui « jouent
		» avec la réglementation financière, il est vrai
		d’un laxisme abyssal. Alors qu’au départ il affichait
		une volonté politique forte de récolter des fonds pour lutter
		contre la misère, la malnutrition… En outre «cette
		punitive taxe Tobin» n’est sans doute pas sans
		arrière-pensée électorale et peut être perçus
		comme un symptôme de la «taxopathologie aiguë des
		candidats à la présidentielle» qui, comme le
		précise Edouard Tétreau (HEC , Médiafin), « ont
		décidé de taxer tout ce qui bouge»
	
	(6)
	
	
	
		Bien sûr cette taxe (on parle de 0,1% sur les actions et
		obligations et de 0,001% sur les produits dérivés) va
		rapporter de l’argent mais beaucoup moins qu’attendu. 55
		milliards d’euros par an selon José Manuel Barroso. Pas de
		quoi changer la face de «la misère monde». Par ailleurs
		elle ne sera pas sans conséquences. Si «les risques de
		délocalisation reste difficile à mesurer»
	
	(7)
	
		les principales places financières mondiales (Londres, Shanghai,
		Shenzhen, Hong Kong, Tokyo, Sydney)
	
	(8)
	
		y échapperont et les spéculateurs de haut vol pourront
		toujours s’expatrier. Pour la place de Paris le doublement des
		frais de transaction entrainera «une moindre liquidité des
		titres français au profit des titres internationaux».
	
	(9)
	
		Attention à l’effet boomerang. Olivier Guéant et
		Matthieu Schlesinger (Université Paris Diderot & Sciences Po)
		rappellent dans le quotidien Les Echos un précèdent: «la
		Suède a adopté un prélèvement de ce type en I98O
		qui s’est traduit par une chute très importante des
		transactions financières, presque totales pour les produits
		dérivés, au profit de la City». Et nos deux chercheurs
		de préciser: «Face à ce brillant résultat la social
		démocratie suédoise a fait machine arrière»
	
	(10)
	
	
		Il faut dire que l’injonction apparaît pour le moins
		paradoxale. On veut réduire une activité (la
		spéculation) mais dans le même temps la taxer,
		c’est-à-dire en ponctionner une partie pour l’aide aux
		plus démunis. La logique aurait voulue le contraire: favoriser les
		transactions financières afin que cette TVA sociale
		mondialisée rapporte le plus possible pour aider les pauvres. Va
		comprendre Charles! Sans doute une nouvelle démonstration que le
		pouvoir court souvent plusieurs lièvres à la fois, dans une
		vision systémique qui nuit à son efficacité. Sans doute
		une nouvelle preuve que ce même pouvoir cherche toujours à
		réformer le système à la marge tout en se donnant bonne
		conscience, procède par arbitrage pour défendre
		l’intérêt général, tout en oubliant que ces
		trop fameux « arbitrages » politiques finissent souvent par
		aboutir à des injonctions paradoxales, pour ne pas dire
		antinomiques.
	
	
		Autre contradiction: le timing. Cette taxe arrive au plus mauvais
		moment. En pleine euphorie boursière, en pleine
		«glorieuse» économique, on aurait presque pu comprendre
		cet effort de solidarité consistant à fiscaliser encore
		davantage ceux qui «travaillent» avec l’argent des
		autres, «font de l’argent» avec de simples clics,
		programmes des robots pour effectuer du trading à haute
		fréquence (THF)
	
	(11)
	
		. Mais de nombreuses bourses sont au plus bas (notamment le CAC 40) et
		les actionnaires - notamment les petits porteurs – trinquent
		depuis des mois. Grosses fortunes et spéculateurs ne sont pas
		épargnés et certains ont subi des pertes colossales,
		même si bien évidemment d’autres continuent de
		«faire de l’argent», profitant des écarts de cours
		monstrueux qui se produisent lors de krachs boursiers. Néanmoins,
		dans un contexte global de crise et de récession de nombreux
		observateurs voient d’un très mauvais œil
		l’instauration d’un nouvel impôt de bourse, qui
		viendrait s’ajouter à ceux déjà existants.
	
	
		Face à autant d’adversité il n’est pas
		étonnant que la trop fameuse taxe sur les transactions
		financières réserve «quelques surprises»
	
	(12)
	
		et que Paris ait décidé d’officialiser récemment
		sa taxe «a minima»
	
	(13)
	
		La France vise désormais 1,1 milliard d’euros de recettes
		annuelles. Même si «le clan des pro-taxe semble
		s’élargir» au moins au niveau européen
	
	(14)
	
		, la somme totale récoltée dans le meilleur des cas (50
		milliards d’euros) ne sera jamais à la hauteur des enjeux
		que représente une «lutte fanatique» pour en finir avec
		la misère mondiale, si tant est que ce pactole y soit
		consacré. Comme le précise Anne Chryvialle dans le Figaro:
		«L’Etat pourrait être tenter de l’utiliser au
		renflouement des finances publiques.»
	
	(15)
	
	
		De multiples éléments soulignent donc que cette taxe
		moralisatrice ne règlera rien en matière de pauvreté,
		sera difficile à mettre en œuvre et cela pour la simple
		raison que ses fondamentaux sont erronés. La Taxe nommée
		«Tobin» (au grand dam de son «propriétaire»
		qui a refusé que l’ultra gauche instrumentalise
		idéologiquement son concept) constitue «un impôt
		obligatoire négatif» qui sera mal perçu, rapportera peu
		et pèsera sur les échanges économiques et financiers.
		Seul «une arme de construction massive» - un impôt
		volontaire facultatif à haut rendement» se situant dans une
		autre sphère - peut fournir de manière récurrente les
		fonds babyloniens nécessaires à «la lutte finale contre
		la pauvreté». Cette autre sphère, c’est
		l’industrie des jeux de hasard et d’argent (gambling).
		Cette arme, c’est une loterie mondiale caritative.
	
	
		Les populations détestent les impôts et autres taxes mais
		adorent jouer et cela depuis la nuit des temps. C’est curieux
		mais c’est comme ça. Sociologue spécialisé dans le
		gambling nous observons ces pratiques depuis des années sans que
		notre curiosité intellectuelle s’en trouve
		émoussée. La constance ludique force le respect, au-delà
		de toute morale et de toute rationalité. Face à la
		pusillanimité des gouvernants mondiaux et des organismes
		internationaux à éradiquer la misère, exploitons pour la
		bonne cause cette quête ludique toujours inachevée. Vis
		à vis de la fiscalité, l’impôt ludique
		possède l’énorme avantage de permettre à ceux qui
		veulent y échapper de le faire facilement. Il leur suffit de ne
		pas jouer. La loterie mondiale aura donc bonne presse. Tout le monde y
		sera favorable, y compris ceux qui n’y participeront pas.
	
	
		Par ailleurs les populations ont depuis des lustres fait preuve
		d’altruisme et de solidarité, montrant souvent le chemin de
		la générosité aux Etats et aux gouvernants. Elles
		participeront massivement et volontairement à cette loterie
		solidaire pour joindre l’utile à l’agréable. Il
		est même probable que ce jeu mondial va créer des millions de
		nouveaux joueurs, qui seront tout heureux d’engager 1 euro, 10
		euros…pour éradiquer misère et sous développement,
		tout en espérant gagner le pactole à 1 milliard ou les
		milliers de gains intermédiaires.
	
	
	
		Bien entendu les loteries nationales et l’ensemble des
		opérateurs ludiques seront sollicités en premier chef pour
		organiser le maillage – en dur et virtuel – nécessaire
		à l’installation d’une telle loterie. Le click à
		1 euro connaitra un succès mondial permanent sur le web. Internet
		va multiplier à l’infini la puissance de frappe de cette
		loterie mondiale dans sa version 2.O. Certes certaines loteries
		nationales participent déjà à l’aide au
		développement. La loterie néerlandaise a versé 1,35
		millions d’euros au HCR (Haut commissariat aux
		réfugiés) en 2011 pour un total de 13,8 millions depuis 2002
	
	(16)
	
		. Mais on ne voit pas en fonction de quelle logique ces opérateurs
		de jeux dans le cadre de leur RSE refuseraient de participer, en
		organisant la logistique et l’architecture numérique
		nécessaire à une telle loterie. D’autant que ce jeu
		international ne phagocyterait en rien les différents produits
		commercialisés par les opérateurs ludiques nationaux.
	
	
		Bien entendu les multiples organismes internationaux (ONU, Banque
		Mondiale, BIRD, FMI, OCDE, Unesco, OIT, FAO, OMS…) seront
		sollicités pour réunir les décideurs politiques, mettre
		en place les comités d’experts, évaluer les besoins,
		assurer les contrôles et la transparence. La également on
		peut supposer que les « grands de ce monde » dont certains
		veulent instaurer une taxe Tobin, auront à cœur de se
		réunir pour mettre en place politiquement cette loterie mondiale
		caritative.
	
	
		Naturellement, comme pour la guerre, l’argent est le nerf
		d’un tel projet, et c’est bien d’une guerre dont il
		s’agit: en finir avec la faim, la misère, le problème
		de l’eau, les drames humanitaires, écologiques, la
		paupérisation, y compris désormais dans les pays
		développés. Bien que pacifique elle exige un engagement
		fanatique. Cette contribution est donc aussi un appel. Pour initier un
		tel projet il faut donc en amont beaucoup d’argent. La
		également nous pensons que l’altruisme affiché par de
		nombreuses personnalités richichismes (de Billes Gates à
		Warren Buffet pour n’en citer que deux), en passant par la
		générosité de certains milliardaires (aux ETUN, au
		Mexique, en Chine, en Russie et dans différentes pays arabes)
		permettront de réunir les fonds préalables nécessaires
		pour lancer le projet. Taxer à nouveaux les riches pour lutter
		contre la pauvreté, les riches répliqueront: «on a
		déjà donné et on remplit depuis des lustres ce tonneau
		des Danaïdes». Les inviter à construire volontairement
		les fondations qui permettront la mise en place d’une loterie
		mondiale caritative, ils répondront: yes we can (oui nous
		le pouvons).
	
	
		Il y a quelque années, en marge de notre activité
		ethnosociologique sur le gambling et les jeux de hasard et
		d’argent (JHA) nous avions déjà lancé le projet
		d’une telle loterie. L’idée n’était pas
		«d’aider» ponctuellement les pays pauvres mais
		d’éradiquer le sous développement et l’ensemble
		des drames que connaît la planète de manière
		récurrente, en créant «un impôt volontaire au
		plutonium» qui produit plus d’argent qu’il n’en
		consomme et cela de manière pérenne. Cette proposition avait
		reçu un accueil médiatique non négligeable.
	
	(17)
	
		Plusieurs mois plus tard Christophe Blanchard Dignac (PDG de la
		Française des jeux) reprenait le concept avec quelques autres
		loteries nationales. Nous avons trouvé le procédé
		curieux. Certes nous n’avons pas le monopole du cœur mais
		nous pensons que le produit de la FDJ et de ses consoeurs n’a ni
		l’ambition, ni la finalité d’une loterie mondiale
		caritative. Par ailleurs un aussi beau projet «ne saurait
		rapporter de l’argent» à des opérateurs ludiques
		qui ont déjà suffisamment de jeux attractifs pour exploiter
		la «poule aux œufs d’or» (par exemple
		Euromillions). Il doit donc être chapeauté par un organisme
		transnational indépendant à but non lucratif. Malgré ou
		à cause de la crise, nous pensons que le débat actuel sur la
		taxe Tobin et celui – éternel – sur «l’aide
		au développement»
	
	(18)
	
		doit être l’occasion de mettre sur les rails cette loterie
		mondiale philanthropique.
	
	
		En final l’idée n’a rien de révolutionnaire.
		L’histoire des loteries indique que leur institutionnalisation
		comportait déjà une fonction caritative. Il s’agissait
		moins de faire jouer les gens pour les exploiter, que de combler les
		caisses de l’Etat sans lever de nouveaux impôts, de lutter
		contre les calamités agricoles, de restaurer les églises,
		d’aider les indigents ou les grands blessés de guerre, de
		financer de grandes infrastructures... Notre initiative ne fait que
		reprendre ce concept en le globalisant et en le mondialisant. Selon
		Philippe Kourilsky (Président de Facts initiative*) «deux
		milliards d’être humains sur les sept que compte la
		planète vivent dans la misère»
	
	(19)
	
		Pour faire cesser «cet immense scandale», il faut une
		solution radicale et pérenne qui sorte des sentiers battus il faut
		un engagement que tout le monde peut s’approprier.
	
	Jean-Pierre G. Martignoni-Hutin (sociologue) Lyon (France)
	Dans une prochaine contribution nous définirons :
	
	
		-les conditions ludiques qui permettront – outre le pactole
		à 1 milliard – de rendre cette loterie très attractive
		(taux de redistribution, lots en cash et en nature) -dans quelle mesure
		les grands groupes internationaux et nationaux pourront y participer
		(sponsoring, partenariat exclusif, lots en produits…). Car comme
		le précise Jean Claude Berthélemy (Paris I Panthéon
		Sorbonne) «on ne peut imaginer une stratégie efficace de
		lutte contre la pauvreté en l’absence d’une
		contribution des entreprises « (20) les manières de
		résoudre «l’éternel débat de l’aide au
		développement «(18) sans tomber dans l’assistanat et
		afin de ne pas construire une nouvelle usine à gaz.
	
	© JP Martignoni , Lyon, France, Mars 2012, 204.doc
	Notes :
	
	1. 
	
		Respectivement monnaie américaine, chinoise, japonaise, indienne,
		russe, brésilienne, suédoise. Le pactole à 1 milliard
		est bien entendu un chiffre symbolique destiné à frapper les
		esprits. Il devra le cas échéant être
		réévalué par un comité d’experts tout en
		étant très attractif. A titre d’indication le gambling
		a récolté en 2011 - simplement pour la France ! - 31,6
		milliards d’euros. Le record des gains a été atteint
		par l’Euro Millions : 162 millions d’euros. Une loterie
		mondiale caritative pourrait glaner plusieurs centaines de milliards et
		être dotée d’un big Win à 1 milliard.
	
	2. 
	« Tobin depuis 1972 » (France Info du 9 janvier 2012)
	3. 
	
		Catherine Chatignoux : « Taxe Tobin : Sarkozy reçoit un
		soutien mesuré de la chancelière Merkel» ( Les Echos,10
		janvier 2012)
	
	4. 
	
		Catherine Chatignoux, Renaud Honoré : « Taxe sur les
		transactions financières : Paris veut un grand coup
		d’accélérateur» (Les Echos, 5 janvier 2012)
	
	5. 
	
		Jean Marc Vittori : « L’utopie d’une taxe Tobin
		nationale » ( Les Echos, 9 janvier 2012)
	
	6. 
	
		Eduard Tétreau : « La taxopathologie aiguë des candidats
		à la présidentielle » (Les Echos, 6 février 2012)
	
	7. 
	
		« Taxe sur les transactions financières : Le risque de
		délocalisation reste difficile à mesurer » ( Les Echos
		du 5 janvier 2012)
	
	8. 
	
		Confer l’infographie : « les plus importants centres
		financiers mondiaux « ( Les Echos du 5 janvier 2012)
	
	9. 
	
		Marina Alcaraz, Laurent Boisseau , « Taxe sur les transactions
		financières : les conséquences pour la place de Paris »
		( Les Echos du 9 février 2012)
	
	10. 
	
		Olivier Guéant, Matthieu Schlesinger : « A ceux qui croient
		(encore) aux bienfaits de la taxe Tobin « ( Les Echos du 10
		janvier 2012)
	
	11. 
	
		Marina Alcaraz : « Le trading à haute fréquence, une
		activité décriée dans le collimateur des autorités
		« ( Les Echos, 7 février 2012)
	
	12. 
	
		Marina Alcaraz , Lucie Robequain, Laurence Boisseau : « Taxe sur
		les transactions : les dernières surprises « ( Les Echos du 7
		février 2012)
	
	13. 
	
		Anne Cheyvialle : « Paris officialise sa taxe financière a
		minima » ( Le Figaro du 7 février 2012)
	
	14. 
	
		Anne Bauer : « France, Allemagne, Espagne, Italie : le clan des
		pro-taxe s’élargit » (Les Echos, 9 février 2012)
	
	15. 
	Anne Cheyvialle, ibid
	16. 
	
		« La loterie nationale néerlandaise donne 1,35 millions
		d’euros au HCR « ( www.unhcr.fr du 10 février 2012)
	
	17. 
	
		“ Un sociologue propose une loterie mondiale contre la
		pauvreté ” : message A.F.P. , 11 février 2005)
		Entretien téléphonique avec Michel Deprost, journaliste au
		Progrès, « Solidarité : une loterie mondiale contre la
		pauvreté », Le Progrès 12 février 2005). “Une
		loterie mondiale pour lutter contre la pauvreté et le sous
		développement ” (« Une loterie mondiale contre la
		pauvreté ? “ Les dernières nouvelles Alsace 12
		février 2005) Entretien avec Guillaume Cahour ( directe RMC info
		matin 17 février 2005 ,7H) Participation au journal du soir de TLM
		de Stéphanie Loeb ( TLM 17 février 2005, I9 h) Entretien avec
		Olivier Madinier journaliste à ITV pour Canal + à propos de
		notre article : “ une loterie mondiale pour lutter contre la
		pauvreté et le sous développement”. Tribune dans le
		quotidien gratuit Métro à la demande de Xavier Thouvenot :
		“ Une loterie mondiale pour lutter contre la pauvreté : un
		jeu de hasard éthique “ (Métro n° 656, 21
		février 2005)
	
	18. 
	
		David Ménascé (affilié HEC) : « Donner ou faire
		payer, l’éternel débat de l’aide au
		développement »(Le Monde du 6 mars 2012,3)
	
	19. 
	
		Philippe Kourilsky : « Evaluer la lutte contre la pauvreté
		« ( Le Monde économie du 6 mars 2012,1-2)
	
	20. 
	
		Jean Claude Berthélemy : «Deux visions divergentes du
		rôle des grandes entreprises : social business ou bottom of the
		pyramid (BOP)? un peu des deux « ( Le Monde économie du 6
		mars 2012, p.3)