Roulette anglaise, black jack... les dix croupiers débutants de la Cépière entament leur troisième semaine d'apprentissage. Le 1er août, à l'ouverture du casino provisoire, tout reposera sur ces jeunes, sélectionnés parmi plus deux cents candidats pour leur mémoire et leur dextérité. En l'absence de machines à sous pendant un an, le directeur de l'établissement ne se fait pas d'illusion : « Nous n'aurons qu'une clientèle d'habitués et d'initiés », estime David Parré. Il va pourtant bénéficier d'une conjoncture réglementaire favorable. En effet, si l'accès aux tables de jeu coûtait auparavant dix euros, il est gratuit depuis le 1er mai.
Les « concurrents régionaux » du casino toulousain se sont déjà engouffrés avec bonheur dans la brèche. Après trois jours de travaux, le casino de Castéra-Verduzan (Gers) à placé ses tables de jeux au beau milieu des machines à sous. « Il y a quatre fois plus de joueurs autour des tables et nous avons gagné en convivialité », témoigne Stéphane Michenaud, le président du conseil d'administration. A Saliès-du-Salat, où 95 % de la clientèle est toulousaine, Guy Meyrieu n'a pas pris l'option de la « mixité ». Mais précise-t-il, « la fréquentation des tables a augmenté de 50 % ». L'arrivée d'un concurrent dans la Ville rose n'empêche pas de dormir le PDG d'Omnium Casinos. « Il y a de la place pour tout le monde, car nous ne touchons même pas 15 % des joueurs potentiels. Quand ils auront été éduqués au jeu à Toulouse, nous saurons les faire venir chez nous », assure-t-il.
Les croupiers débutants du casino de la Cépière gagneront 1 257 euros brut par mois. « Mais il y a de réelles perspectives d'évolution pour l'an prochain avec l'ouverture du casino définitif », assure le groupe Barrière.
(source : 20minutes.fr/Hélène Menal)