Dans la crise qui oppose Moscou à Tbilissi, voici la dernière mesure prise par les autorités russes : mener des opérations de police au sein de la diaspora géorgienne, et traquer le plus petit délit. Hier soir, le célèbre casino moscovite Kristall, tenu par des Georgiens, a été fermé, motif, l'établissement serait contrôlé par des structures criminelles. La police a une liste de 470 noms de Georgiens, hommes d'affaires, commerçants, ou restaurateurs.
800 000 Georgiens sont installés en Russie. Vladimir Poutine qui accuse la Géorgie de faire de la politique antirusse, a lancé un avertissement sévère à Tbilissi : «Je ne conseille à personne de parler à la Russie en recourant à la provocation et au chantage".
Mais les provocations se multiplient, d'un côté comme de l'autre de la frontière. La Russie, accusée de soutenir les régions autonomistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie organise des exercices militaires dans la Mer Noire, au grand dam des Georgiens.
De son côté la Géorgie, membre de l'Organisation Mondiale du Commerce, menace de bloquer l'entrée de la Russie à l'OMC. En représailles à l'affaire des soit disant espions russes appréhendés en Géorgie, toutes les liaisons ont été coupées, et pour cette Russe, venue à Tbilissi pour l'anniversaire de son père, c'est un cauchemar. Elle est coincée ici, la frontière est fermée, son billet de retour n'est plus valable et elle n'a plus d'argent pour en acheter un autre. La Russie a rejeté l'appel américain et européen à lever les sanctions économiques contre la Géorgie.
(source : euronews.net)