Le Sénat examine aujourd'hui et demain le projet de loi ouvrant le secteur à la concurrence les jeux en ligne (paris hippiques et sportifs, poker) adopté le 13 octobre 2009 par l'Assemblée, sur fond de calendrier très contraint.
Le gouvernement, la majorité parlementaire et les opérateurs français et étrangers sont pour une fois d'accord. Une fois la loi promulguée et les décrets d'application publiés, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) devra être en mesure de délivrer les licences aux opérateurs qui pourront alors proposer les premiers paris aux joueurs français dès le début de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud (11 juin - 11 juillet).
Des millions en jeu
Le sénateur UMP François Trucy, rapporteur du projet de loi, a d'ailleurs fait part à plusieurs reprises de ses doutes sur la mise en place du dispositif au 1er juin.
Les sénateurs vont plancher sur plusieurs sujets : création d'un Comité consultatif des jeux, protection des mineurs, prévention de l'addiction, obligations fixées aux futurs opérateurs, fiscalité, lutte contre les sites illégaux, paiement par les opérateurs de droits d'exploitation aux organisateurs de compétitions sportives supports de paris.
À l'Assemblée, l'opposition a voté contre le texte, estimant qu'il vise à « légaliser » les activités illégales « de ceux qui se sont déjà installés dans le paysage de facto ».
Selon Francis Merlin, consultant en marketing et communication, le chiffre d'affaires du marché français des paris sportifs pourrait s'élever à 800 millions d'euros des 2010 et à 1,4 milliard d'euros en 2011. 703 millions d'euros de paris hippiques et sportifs en ligne ont été enregistrés en 2009 en France (660 pour le PMU et 43 pour la Française des Jeux).
En 2009, les dépenses des Français aux jeux d'argent (PMU, FDJ, casinos) se sont élevées à 21,600 milliards d'euros.
(source : ladepeche.fr)