paris (Dow Jones)--Groupe Partouche SA peut faire des bénéfices dans le poker en ligne, a déclaré mercredi à Dow Jones Newswires Fabrice Paire, co-directeur général du casinotier, au lendemain du lancement officiel de son site Internet de poker.
Même si la fiscalité appliquée au marché français du poker en ligne est "élevée" par rapport à celle d'autres territoires européens, "nous pensons pouvoir être rentables", a estimé le dirigeant au cours d'un entretien téléphonique.
Le poker en ligne, autorisé en France par un décret publié le 30 juin, est taxé à hauteur de 2% des mises.
F. Paire a toutefois souligné que la rentabilité des opérateurs dépendrait en grande partie de la capacité de l'Arjel, l'autorité de régulation du secteur, à lutter efficacement contre l'accès des joueurs français aux sites non homologués.
L'Arjel a annoncé mercredi avoir effectué 19 mises en demeure à l'encontre de sites illégaux.
F. Paire a ajouté qu'il était trop tôt pour donner des objectifs financiers précis. "Quelques jours après l'ouverture [du marché du poker en ligne], il n'est pas possible de préjuger de la rentabilité du modèle économique des différents acteurs", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il faudrait attendre "quelques mois" pour en juger.
Groupe Partouche, dont le président Patrick Partouche a été un fervent avocat de l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne, misera sur la notoriété de sa marque et les synergies avec ses casinos en dur pour asseoir son offre de poker en ligne, plutôt que sur d'importantes dépenses de communication, a également déclaré F. Paire.
"Nous sommes la marque la plus légitime sur le jeu de casino en France. A la différence des nouveaux entrants, nous n'avons pas la nécessité de communiquer à outrance pour faire connaître notre marque", a-t-il affirmé.
Le dirigeant a notamment estimé que le fait d'offrir aux joueurs en ligne la possibilité de se retrouver lors de tournois de poker "réels" constituait l'un des principaux attraits de l'offre de Partouche. A ce sujet, il a déclaré être en discussion "avec plusieurs opérateurs" de poker en ligne qui souhaitent bénéficier également de ce relais vers le réseau de casinos de Partouche.
(source : investir.f/Amélie Baubeau/Dow Jones Newswires)