Casino.2010.décembre
Casinos
= En France :
Rien ne va plus...mais
les jeux ne sont pas faits. A l’international : paris sur
l’avenir et crise économique
par
Jean-Pierre
G. Martignoni-Hutin
(
sociologue)
------
En
France le gambling casinotier affronte une  décroissance 
structurelle et conjoncturelle,  qui perdure du fait de la crise
économique. Le ministère de l’intérieur a
annoncé une série de mesures pour aider la profession.
Au niveau international, la santé  des casinos apparaît
moins morose, mais de Macao à  Singapour en passant par Las
Vegas, les situations sont  très contrastées. Alors que
Sin City connaît la pire dépression de son histoire (
les revenus du Strip reculent de 20% depuis 2008), le magnat
américain des tapis verts Sheldon Adelson  a investi 5,5
milliards de dollars dans un gigantesque resort -  le Marina Bay Sand
- situé dans la cité Etat de Singapour 
---
Contrairement
à la Française des jeux1
et au PMU les 197 casinos français ne profitent pas de la
crise, bien au contraire. Après avoir affichés une 
forte régression sur les six premiers mois de l’exercice2
( - 6%) ils viennent de publier des résultats3
en décroissance ( - 2,1% du PBJ à 2,29 milliards
d’euros) pour l’ensemble de la  saison 2009/20104,
après  trois années marquées par une forte chute
du PBJ  (- 20 %). 
Si
cette décroissance inaugurée avec l’arrivée
de l’euro est structurelle, un certain nombre d’éléments
conjoncturels et règlementaires ont  grandement accentué
le phénomène : perte de l’anonymat pour
jouer aux machines à sous, interdiction de fumer, resserrement
du dispositif alcool/circulation routière…, image
jeu=drogue véhiculée par la doxa du jeu pathologie
maladie qui nuit aux casinos…
Au
niveau national cette dépression n’arrange pas les
finances des grands groupes casinotiers : Partouche, Barrière,
Joa, Tranchant…. Au niveau local, elle inquiète les
exploitations5
et les municipalités6
des « villes7
casinos », dont certaines dénoncent « un
désengagement de Bercy8 ».
Etienne Blanc ( président de l’AIPEVIC9
et député maire de Divonne) craint paradoxalement « 
que les petites communes ne puissent plus contrôler l’activité
de leur casino, si le ministère de l’intérieur
devient la seule autorité de tutelle 10»
Ce dernier a fait evolué récemment la réglementation11
 « pour faciliter la gestion des casinos, alors que ceux
ci connaissent une situation économique difficile12 »
Ces mesures visent  à :
	- simplifier
	les procédures : par exemple en matière de poker,
	autorisation du poker Omaha13
	qui sera taxé à 2% contre 4% pour le texas hold’em 
- assouplir
	les règles de gestion : par exemple en matière de
	machines à sous pour mieux adapter l’offre à la
	demande 
Trois mesures d’ordre
technique complètent le dispositif =
	- Harmonisation
	des règles des tournois de poker 
- Possibilité
	d’étendre le dispositif d’accepteurs de billets 
	sur un plus grand nombre de MAS, avant que le casino puisse modifier
	leur TRJ 
- Réduction
	du nombre annuel de vérifications techniques  exercées
	par les SFM  
Jean-Pierre
Cot ( délégué général du syndicat
Casinos de France) s’est réjoui de ces nouvelles
dispositions, destinée à aider les casinos « 
qui sont dans une mauvaise passe14 »
Difficile de prévoir cependant si ces modifications qui visent
à « aider des casinos en crise15 »,
 suffiront à redynamiser une profession qui - selon Michel
Roger, Président de Casino de France - était dans « une
crise latente  depuis deux ans »16.
En 2009, la profession avait déjà tiré la
sonnette d’alarme en soulignant que «  six casinos
sur dix perdaient de l’argent17 »
Les conséquences de cette situation ont été
multiples :
	- Baisse
	du PBJ (- 20 % en deux ans) et de la fréquentation 
- 1000
	postes supprimés sur 18 00018.
	
	 
- Mise
	en cessation de paiement du casino de Beaulieu19,
	propriétaire du groupe Partouche. (Groupe Partouche a doublé
	sa perte sur l’exercice 2008-200920 
	et a du rééchelonner sa dette. Son action a perdu 85%
	en trois ans21.)
	
	 
Autre
conséquence qui fait sens sur le futur de la profession, quand
Lucien Barrière  a présenté aux marchés
« un projet ambitieux22 »
pour son introduction en bourse, certains « analystes
dubitatifs 23»
n’ont pas manqué de souligner :
Résultat
des courses, « aux portes de la Bourse24 »
Dominique Desseigne (51% des actions)  a du renoncer à cette
opération25,
car  les investisseurs ont répondu non à la question :
« Faut il miser sur le groupe Lucien Barrière ?26 »
Le PDG d’Accor Gilles Pelisson, qui cherchait depuis longtemps
le moment opportun pour céder sa participation de 49%, aura
finalement raté son «  coup de poker sur Lucien
Barrière27 ».
D. Desseigne a t il été trop ambitieux dans ses
promesses de « rentabilité » au marché28
ou trop symbolique dans sa communication29  ?
Difficile de répondre. Une chose est certaine, les
investisseurs ont jugé «  ce bel actif30
que constitue Lucien Barrière ( 37 casinos, 16 hôtels,
6600 salariés, 1,06 milliards d’euros de chiffre
d’affaires, 33% des parts de marché) n’était
pas  - pour l’instant - «  une valeur d’avenir31 »
Mais le propriétaire du Fouquet’s n’a  sans doute
pas dit don dernier mot, car ce qui le motive c’est de « 
tenir l’engagement fait à sa femme Diane Barrière
Desseigne avant son décès32 »
Le 30 novembre dernier, en marge de l’inauguration du casino de
Lille33
- le plus gros investissement du groupe jamais réalisé34
- , D. Desseigne a confirmé qu’il étant « en
pourparlers avec des fonds 35»
Malgré
ces nombreux déboires et cette morosité qui perdure , 
nous pensons cependant que les
jeux ne sont pas faits
pour les casinos Français. Quelques «  signes
encourageants36 »
apparaissent dans les résultats de la saison dernière.
« Les casinos vont moins mal grâce au poker37 »,
qui apporte une nouvelle clientèle, plus jeune. Dans notre
dernière étude nationale réalise dans les
casinos, nous avons noté la synergie existante entre le poker
en ligne et le poker en dur. Certes le succès du poker en
ligne (que nous avions annoncé38)
se confirme mais cela ne va pas forcément enlever des clients
aux casinos en dur, comme le pensent certains observateurs39.
 
Par
ailleurs la fréquentation des casinos augmente légèrement.
Il y a  eu un peu plus de monde dans les casinos la saison dernière,
mais les gens dépensent moins. Nous ne croyons pas cependant,
comme le pensent certains, «  que les casinos ne font plus
rêver40 »
ou que la crise a   déclenché des réactions
sous jacentes dans l’esprit des gens, qui s’interrogent
sur « le sens de la société de
consommation 41»
L’activité
restauration/spectacle/animation a progressé également.
« L’avenir du casino c’est le loisir au sens
large, le jeu, la danse, les restaurants, les bowlings… 42,»
affirme Laurent Lassiaz, Président de Joa Groupe, 3°
casinotier national qui ouvrira en 2012 à Montrond les bains
un  casino  de nouvelle génération « ultra
design43 »
Mais
il est clair que même si des signes de « reprise »
 apparaissent au niveau de l’économie mondiale, y
compris dans l’industrie des jeu44,
la crise actuelle des casinos (qualifiée récemment de
« pire crise qu’ait connue le business »
par Sol Kerzner45
) ne va pas disparaître par un simple coup de baguette magique,
marketing ou esthétique.
La
« chute du moral des ménages46 »
 - inaugurée en 2007 – plombe  toujours la consommation.
Mais cet indicateur comporte une ambivalence . Comme le montre un
sondage Ifop 47
 , quand l’ambiance morose perdure les Français peuvent
souhaiter sortir, s’amuser et se détendre, par exemple
dans les casinos. Ils peuvent chercher dans les loisirs « des
exutoires à la crise », pour oublier leurs
difficultés, s’évader, faire un écart.
Face à cette demande, les casinos ont de bonnes cartes en main
pour distraire les gens. Encore faut il que nos concitoyens osent
franchir les portes d’un casino, ou quand ils les fréquentent
déjà, y reviennent.
Michel Roger (
Président de casinos de France)  a beau déploré
objectivement un «  taux de pénétration sur
la population de seulement 10 % 48»,
on ne peut qu’approuver Georges Tranchant quand il observe que
«  le secteur s’est reposé sur ses
lauriers49 ».
Au
regard de la connaissance que nous avons du secteur ( et des enquêtes
de terrain effectuées dans les exploitations) il nous apparaît
que la profession a peu investi en matière de R&D ,
qu’elle conçoit avant tout sous l’angle
technologique, marketing... Cela concerne la politique anti
churn ( connaître
finement les mécontentements de la clientèle existante
et les raisons du turn over) et la politique de conquête
 ( comprendre
pourquoi une majorité de Français ne fréquentent
jamais  ou très rarement les casinos et à quelles
conditions ils pourraient les fréquenter). Souvent dans la
plainte, le lobbying politico ministériel et le deal
gouvernemental à cause d’une réglementation
contraignante et d’une lourde fiscalité, la profession 
a sans doute  peu ou prou oublié ces deux politiques ( qui
nécessite enquêtes approfondies quanti et quali,
expertises externes, client mystère…) dont l’acuité
augmente en période de crise. Par ailleurs en finançant
la doxa du
jeu pathologie maladie ( pour répondre aux attentes
gouvernementales en matière de jeu responsable) la profession
a peut être un peu vite occulté qu’il n’était
pas certain que  - sociologiquement et culturellement -  la
pathologisation des casinos les rendent attrayants.
Dans
le même temps,  nous avons parfaitement conscience que les
sciences sociales - et la sociologie spécialisée dans
le gambling pour
la part qui lui revient - n’ont pas de leçon à
donner aux managers de casino qui sont en première ligne dans
cette crise, et doivent  jongler « entre prise de
décision stratégique et pilotage de l’entreprise
au jour le jour50,
«  tout en gardant mobilisés leurs
collaborateurs 51»
dans un environnement devenu imprévisible . Nous avons juste
voulu rappeler aux casinotiers « que tout ce qui se mesure
s’améliore » et qu’il  serait
certainement pertinent de  faire monter en compétence 
de manière pérenne  la fonction recherche  au
sein du secteur casinotier. 
---------
Au
niveau international, la situation du gambling
casinotier
apparaît moins atone qu’en France, même si les
situations sont très contrastées. Nous ne prendrons que
les exemples les plus symboliques Macao, Singapour, et bien entendu
Las Vegas l’ancienne Mecque
du jeu.
Macao
est désormais la capitale mondiale du jeu52.
Cette ancienne colonie britannique, «  fer de lance et
vitrine du jeu en Asie »,   a «  détrôné
Las Vegas »53.
Le plus grand casino du monde - le Venetian – se trouve à
Macao. Ce gigantesque établissement ( 1 millions de m2)  a
couté 1,8 milliards de dollars. Il comprend 850 tables de jeu,
4500 machines à sous.  Il abrite le premier hôtel d’Asie
( le 2° du monde) avec 3000 suites, 350 boutiques, 20
restaurants, un stade de 15 OOO places !54
Si
– logiquement – Macao a été affecté
par la dépression, il faut parler de ralentissement, de
faiblesse passagère et non de descente aux enfers. En 2OO8 et
début 2009 les établissements de jeux ont  traversé
« une mauvaise passe 55»
à cause de la crise et du fait des restrictions de visas
décidées par Pékin ( 49%  des joueurs de Macao
proviennent de Chine56).
Mais en aout 2009 les casinos du territoire ont enregistré « 
les plus importants revenus de leur histoire57 »
La reprise s’est confirmé en 2010. (les revenus du jeu
ont augmenté de 70 % en juillet 2010, vis à vis de
juillet 2009). Les résultats globaux de l’année
2010 indiquent que désormais « Macao pèse
quatre fois plus lourd que Las Vegas 58».
Les activités liées au jeu ont augmenté de 57,8
% l’année dernière, pour un  CA de 17,7 milliards
de dollars !
Les
mégas projets  – déjà installés ou
en cours de réalisation - témoignent  de la
vitalité de l’ancienne enclave portugaise mais
aussi de la passion hors norme des populations asiatiques pour les
jeux d’argent et de la relation qu’elles entretiennent
avec le hasard.  D’après l’économiste Aaron
Fischer ( Crédit lyonnais Securities Asia) «  le
pari moyen en Asie est de 100 $, contre seulement 20 $ à Las
Vegas et cela est lié à la plus grande propension des 
Asiatiques à jouer de l’argent 59»
Trois
éléments caractérisent le dynamisme de Macao en
matière de jeux =
	- Le
	gigantisme des réalisations, toutes plus « folles »
	les unes que les autres 
- L’importance
	du secteur casinotier dans l’ économie. Dans le
	cas de Macao  on peut véritablement parlé d’économie
	casino avec les
	multiples retombées positives ( emploi, fiscalité,
	tourisme…) mais aussi du fait des risques encourus
	(dépendance liée à une mono activité,
	conséquences sociales du gambling sur les populations
	locales…) Cette dépendance est elle que le premier
	ministre chinois Wen Jiabao, lors d’une visite récente
	dans cette région
	administrative spéciale,
	a appelé Macao à « développer une
	économie diversifiée 60»
	90% des revenus des casinos de Macao proviennent en effet du jeu,
	contre 50 % pour les casinos américains61. 
- Sa
	capacité à faire venir des clients étrangers –
	de préférence très riches - attirés par
	un enfer du jeu
	à la hauteur de leur fortune. 
	 
Mais
c’est justement sur le terrain de la concurrence, que Macao
risque d’être rattrapé par de nouveaux entrants.
Singapour a inauguré en aout 2010 une Babylone
du jeu «  des affaires et de la détente62»
  : le Marina Bay Sand.  « Le casino fou de Singapour63 »
- dépasse l’imaginaire le plus débridé :
trois tours de 55
étages (200 mètres de haut),  reliées par une
terrasse de  340 mètres (pesant 50 000 tonnes et accueillant
un parc de 1,2 hectare une piscine à débordement de 146
mètres), 600 tables de jeu, 1500 machines à sous, 2560
chambres, 280 boutiques,10 000 employés….
Sheldon Adelson –
73 ans –  qui a déjà à son  actif le
célèbre Venetian de Las Vegas (1,5 milliards de $) a vu
grand dans cette opération. Il estime que c’est ici que
ce joue «  le futur du jeu ». Le magnat
américain espère attirer des joueurs d’Indonésie,
de Malaisie, de Thaïlande, du Vietnam, d’Australie , du
Japon et même la clientèle chinoise qui fréquente
déjà massivement Macao.  En 2015, la fréquentation
pourrait atteindre 17 millions de visiteurs dans la région,
contre 9,7 millions actuellement. Mais S. Adelson devra faire
avec les mesures
prises en faveur du jeu responsable pour protéger les
populations locales : conseil national pour les problèmes
de jeu, interdits de jeu, droit d’entrée pour les
autochtones, montant de perte maximale, information prévention.
D’après Gillian Koh ( chercheuse à L’institut
d’étude politique de la Nationale University de
Singapour) ces mesures «  ont été nécessaire
pour faire accepter les casinos par une majorité 64»
Il
faut dire que la prude et curieuse Singapour ( les ventes de
chewing-gum  sont interdites comme celles du magazine Play Boy !)
a considéré pendant 40 ans les casinos comme des
« activités indésirables ». Ce
n’est qu’en 2005 que le premier Ministre – Lee
Hsien Loong – a autorisé la construction de deux
établissements : le gigantesque Marina Bay Sand  et Le
Resort World Sentosa. Cet établissement, qui a ouvert ses
portes en février 2010 sur une thématique festive
centrée sur les parcs d’attractions, possède 530
tables de jeu, 1300 machines à sous, 12 tables de poker65
La
situation à Las Vegas apparaît beaucoup plus sombre
qu’en Asie. À l’image d’une Amérique
plongée dans la crise,
la cité du péché
subit de plein fouet la baisse de pouvoir d’achat des ménages
américains, la paupérisation  de certains d’entre
eux. Mais cette crise économique s’ajoutant aux
attentats du 11 septembre n’a pas empêché la
réalisation de nouveaux mégas projets dans la célèbre
cité du Nevada66.
	- C’est
	 notamment le cas du City Center. Un vaste complexe immobilier à
	l’architecture étonnante inauguré en décembre
	2009. Cette réalisation de MGM Mirage ( qui possède
	déjà 9 hôtels casinos à Vegas) est
	pharaonique : 8,5 milliards de $, 12 OOO emplois crées.
	Elle abrite quatre hôtels, deux tours d’appartement,
	deux centres de conférences, le Cirque du Soleil, une galerie
	marchande, un casino. Le City Center c’est «  le
	pari écolo de Las Vegas67 »
	conçu entièrement sur les principes du développement
	durable. L’idée  - selon Andy Cohen l’architecte
	maitre d’oeuvre du projet -  « construire une ville
	verte au milieu du désert ». Voilà comment
	Laetitia Mailhes ( envoyé spéciale des Echos) décrit
	le lieu : «  Saisissant contraste. Les six tours de
	verre du City Center surgissent, presque incongrues sur le Strip,
	l’artère sur laquelle se côtoient les plus grands
	casinos de la ville. Dépouillées, drapées de
	surfaces lisses et étincelantes, elles introduisent une
	urbanité inattendue parmi les reproductions tronquées
	de monument célèbres  ( tour Eiffel, palais des Doges,
	château du Roi Arthur) qui se bousculent sans vergogne le long
	de l’avenue. Les grandes baies vitrées et les œuvres
	d’art monumentales désarçonnent le visiteur dans
	l’univers en trompe l’œil du Strip 68» 
- C’est
	également le cas du Cosmopolitan69,
	un méga  hôtel casino de 3000 chambres ouvert70
	le 15 décembre 2010. D’une hauteur symbolique de 52
	étages, cette réalisation a couté 3,9 milliards
	de dollars. Elle comporte  un casino de 9 OOO m2 ( 1500 machines à
	sous, 80 tables de jeu), 14 restaurants, un spa de 4600 m2, un
	centre de convention de 14 000 m2 
Mais
malgré ces paris sur l’avenir71
que représentent le City Center et le Cosmopolitan, les
dernières statistiques en provenance de Las Vegas soulignent
la cassure historique d’un développement  ininterrompu
depuis les années 40. « Les revenus du jeu
déclinent de façon continue depuis trois ans. Les
dépenses dans les casinos ont reculé de 20 % depuis
2008 »  note G. Schwartz (directeur du centre d’étude
sur le jeu de l’université du Nevada72).
C’est dans le domaine du chômage que les conséquences
de cette baisse d’activité sont le plus spectaculaires.
Le taux de chômage - le plus élevé du pays –
atteint 14,4%, contre 3,8% il y a 10 ans. C’est dans le domaine
de l’immobilier (les saisies73
atteignent 23,6 %, la aussi un record national) que les conséquences
de cette dépression apparaissent le plus visibles. Voilà
comment S. Léon Dufour (correspondante de La Tribune) décrit
certains quartiers  : «  Loin des 6 kms qui modèlent
le Strip, le spectacle de la ville n’est en effet que
désolation. Des rues entières, bordées de
maisons que l’on devine autrefois coquettes, sont désormais
hérissées de panneaux  à vendre. Jardins envahis
d’herbes folles, amoncellement de détritus, meubles et
cartons abandonnés à la hâte, le vent chaud qui
souffle du désert proche, accentuent l’impression de
ville fantôme74 ».
Moins
visible et sans doute moins représentatif - mais tout aussi
étonnant et dramatique - la crise qui fait actuellement
« vaciller »  Las Vegas aurait entraîné
l’augmentation des SDF, qui vivent sous la ville75
dans une obscurité totale. 3 à 500 hobos76
sédentarisés
squattent les 300 kms de cet immense labyrinthe que constituent les
égouts77
de Las Vegas. Voilà comment Nicolas Bourcier ( envoyé
spécial du Monde) décrit ces homeless
d’un nouveau
genre : « Pauvres parmi les pauvres, ces miséreux
rejetés dans les entrailles de la ville doré, vivent
ici loin des regards78 »
Triste ironie de l’histoire, cette population sort des égouts
la nuit pour récupérer les
orphelins, ces
pièces oubliées par les joueurs dans les bandits
manchots. «  Une pratique ancestrale dans cette ville aux
200 000 machines à sous et surnommé le silver
mining, la pêche
à l’argent79 »
C’est
un journaliste local – Matthew O’Brien - qui  a
découvert80
en 2002 cette population souterraine, composée de « paumés
alcooliques, clochards célestes, joueurs en fuite ou criminels
drogués81 »
Voilà comment il décrit les lieux et cette population
marginalisée, qui trouve un abri dans les égouts de la
cité du jeu : «  tous ces endroits sont
extrêmement dangereux mais ils représentent
paradoxalement une étonnante protection. La fraîcheur
des canalisations les protège des grandes chaleurs. Les
policiers s’y risquent peu, tout comme les bandes. Et puis cet
anonymat furtif, leur permet de vivre tant bien que mal des excès
de Las Vegas 82»								
Parions
que cette cité dédiée au jeu, au sexe et au
spectacle sache rebondir, afin que le célèbre panneau
qui accueille les visiteurs –  Welcome
to fabulous Las Vegas -
ne tombe pas dans l’anachronisme. Mais rien n’est gagné,
car les établissements de Las Vegas risquent d’avoir à
affronter prochainement un nouveau concurrent : les casinos
virtuels. Selon  Dickinson Whright  - un avocat spécialisé
du secteur83
-  la victoire récente des Républicains au Congrès
pourrait accélérer la libéralisation des jeux en
ligne84,
curieusement toujours interdits aux Etats–Unis. L’Amérique
 - pays libéral - a  prohibé85
en 2006 le transfert de fond entre parieurs et sites de jeu,
interdisant de
facto les jeux
d’argent sur le web. S’il était légalisé,
ce marché représenterait « 22 milliards de $
la première année ; 26,7 milliards en 2015 86»
En
attendant rien n’empêche de découvrir87
Las Vegas – le dernier bastion des fumeurs88
-  et de passer une nuit dans l’une de ses 148 000 chambres
d’hôtels, grâce à la liaison aérienne
directe depuis Paris, inaugurée en mai 2010 par XL Airways.
Même blessé par la crise, Las Vegas reste un symbole et
le modèle d’une  « hyper Amérique89 »
qui n’a peut être pas dit son dernier mot. Des analystes,
 interrogés récemment par le Las Vegas Sun, annoncent
que Las Vegas retrouvera ses revenus d’avant crise en
2014….pour ensuite les dépasser90.
©
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN ( sociologue)
Lyon,
France, Université Lumière, Lyon II, GRS, 4 janvier
2011
	1
	Confer JP Martignoni : jeux d’argent et crise
	économique : Succès
	inattendu du jeu de grattage de la Française des jeux « Cash
	500 000 euros » Cash =
	un jeu au nom évocateur, sur la thématique de l’Argent
	et de l’Amérique » (octobre 2010, 3 pages)
 
	2
	 «  Nouvelles dégradation du CA des casinos
	français «  ( Les Echos du 11 mai 2010)
 
	3
	Ces résultats seront analysés dans le détail
	dans un prochain article
 
	4
	« Loisirs : activité en retrait pour les
	casinos en 2009-2010 » ( Les Echos du 16/12/2010)
 
	5
	Olivier Merlin : «  Malgré ses atouts le
	casino de Boulogne ( groupe Partouche) n’échappe pas  à
	la crise «  (La voix du nord du 15-11-2010)
 
	6
	Ainsi pour Fréjus St Raphael confer l’article « 
	La crise ne joue pas le jeu : le rapport d’activité
	dévoilé lors du conseil municipal laisse apparaître
	une importante chute du CA du casino «  (Nice matin ,
	maville.com du 8 -11-2010)
 
	7
	« Moins de recettes du casino en faveur de la ville « 
	( article de Ouest France du 27-10-2010 sur le casino de St Gilles
	croix de vie)
 
	8
	Muriel Weiss : «  Les villes de casinos dénoncent
	un désengagement de Bercy «  www.localtis.info du
	2-11-2010
 
	9
	Association internationale des parlementaires et des élus des
	villes de casinos
 
	10
	Muriel Weiss , ibid., «  Les villes de casinos
	dénoncent un désengagement de Bercy « 
	www.localtis.info du 2-11-2010
 
	11
	« La règlementation  des casinos simplifiée
	et le poker Omaha autorisé «  ( La Voix du Nord du
	30-10-2010)
 
	12
	«  La  règlementation des casinos évolue »
	( site officiel du ministère de l’intérieur du
	5-11-2010)
 
	13
	Pierre Marie Giraud : «  La réglementation
	des casinos simplifiée et le poker Omaha autorisé « 
	( Dépêche AFP du 30-10-2010)
 
	14
	Agnès Leclair : « Le poker pour aider des
	casinos dans une mauvaise passe » ( Le Figaro du
	1-11-2010)
 
	15
	Agnès Leclair : «  Le poker pour aider des
	casinos en crise «  ( Le Figaro.fr du 1-11-2010)
 
	16
	Emmanuel Colombié : « Casinos : une
	crise latente depuis deux ans «  selon Michel Roger Pdt
	de Casinos de France interrogé par l’Express (
	L’Express.fr du 17-8-2010)
 
	17
	Mathilde Vissyerias : «  Six casinos sur dix perdent
	de l’argent «  ( Le Figaro.fr du 30-12-2009)
 
	18
	cité par Mathilde Vissyerias : «  Six casinos
	sur dix perdent de l’argent «  ( Le Figaro.fr du
	30-12-2009)
 
	19
	« Le casino de Beaulieu ( groupe Partouche) en cessation
	de paiement «  ( Dépêche AFP Nice,  du 15
	juillet 2010)
 
	20
	« Groupe Partouche double sa perte sur l’exercice
	2008-2009 » ( Les Echos du 4-2-2010)
 
	21
	Graphique de l’action Groupe Partouche en bourse de 2007 à
	2010 confer : «  Groupe Partouche : rester à
	l’écart «  ( Le journal des finances n°6375,
	6 février 2010)
 
	22
	Christophe Palierse : « Groupe Lucien Barrière
	présente aux marchés un projet ambitieux »
	( Les Echos du 8 juillet 2010)
 
	23
	Christophe Palierse : «  Barrière ; les
	perspectives du secteur laissent les analystes dubitatifs « 
	( Les Echos du 10 juillet 2010)
 
	24
	Mathilde Visseyrias : «  Le groupe Barrière
	aux portes de la Bourse «  ( Le Figaro du 9 septembre
	2010)
 
	25
	Elsa Bembaron & Anne de Guigné : « Lucien
	Barrière n’entre plus en bourse «  ( Le
	Figaro du 30 septembre 2010)
 
	26
	Fabio Marquetty et Alexandre Phalippou : «  Faut il
	miser sur le groupe Lucien Barrière ? «  ( La
	Tribune du 27 septembre 2010)
 
	27
	Héléna Dupuy : «  Coup de poker sur le
	groupe Lucien Barrière «  ( La Tribune du 1°
	avril 2010)
 
	28
	Christophe Palierse : » Casinos, coup d’envois
	au processus d’introduction = Barrière promet au marché
	une rentabilité en forte hausse «  ( Les Echos du
	10 juillet 2010)
 
	29
	En septembre 2010, Groupe Barrière a lancé, pour son
	introduction en Bourse, une vaste campagne d’information avec
	le slogan: «  Le plaisir est une valeur d’avenir ».
	Cette communication  mettait en image une grille dorée,
	symbolisant l’entrée en Bourse,  qui s’ouvrait
	sur différents établissements  Barrière : 
	le Fouquet’s, l’entrée de l’hôtel de
	Normandie,  la salle des jeux du casino de Deauville ( confer
	notamment :  Les échos du 20-9 ; Le Figaro du
	20-9,page 11 ;  le journal des finances du 25 septembre 2010
	page 5)
 
	30
	L’expression est de Gilles Pelisson, PDG d’Accor qui a
	la surprise générale a été remercié
	du groupe en novembre 2010 à cause de différents
	stratégiques avec les actionnaires
 
	32
	Héléna Dupuy, ibid.,  ( La Tribune du 1° avril
	2010)
 
	33
	« L’hôtel casino Barrière de Lille
	inauguré en grandes pompes hier «  ( Nord Eclair
	du 30 novembre 2010) ;  « Le casino de Lille, dans
	les dix premiers de France en 2011 » ( La Voix du Nord du
	30 novembre 2010)
 
	34
	120 millions d’euros pour un casino, un théâtre (
	1200 places), trois restaurants, un hôtel ( 125 chambres, 17
	suites)
 
	35
	« Le groupe Lucien Barrière en pourparlers avec
	des fonds «  ( Challenge.fr du 30 novembre 2010)
 
	36
	« Des signes encourageants pour les casinos français »
	(clubpoker.net du 17/12/2010
 
	37
	Pierre Marie Giraud «  les casinos vont moins mal grave
	au poker «  ( message AFP du 16/12/2010)
 
	38
	« Vers un grand succès du poker en ligne annonce
	un sociologue «   ( interview AFP du 30 juin 2010)
 
	39
	Mathilde Visseyrias : «  Face au net, rien ne va
	plus pour les casinos «  ( Le Figaro du 31 mai 2010)
 
	41
	Propos de Maurice Levy, patron de Publicis (R. Gueugneau & C.
	Rekik «  ce que la crise a changé chez les
	consommateurs «  ( Le journal des finances 25 avril
	2009), p. 6-7)
 
	42
	Mathilde Visseyrias : «  Face au net, rien ne va
	plus pour les casinos «  ( Le Figaro du 31 mai 2010)
 
	43
	Joa & vous ( le magazine des joacasinos) n° 7, page 32
 
	44
	Yann Rousseau : «  Les flambeurs sont de retour à
	Macao » ( Les Echos 7 sept. 2009)
 
	45
	 Le groupe Sol Salomon Kerzner : 40 hôtels casinos, 70
	000 salariés ( «  Sol Kerzner, le tycoon des
	palaces pose ses valises à Mazagan Beach , Maroc »
	Le Figaro du 4 nov. 2009)
 
	46
	Anne Eveno : «  La chute du moral des Français
	menace la consommation «  ( La Tribune du 27 juin 2009)
	Figure dans cet article le graph de « l’indicateur
	résumé d’opinion des ménages »
	de l’INSEE de 95 à 2008
 
	47
	D’après Frédéric Dabi ( directeur du
	département opinion et stratégies d’entreprise à
	l’IFOP) ce sondage montre «  que la crise n’a
	pas segmenté socialement l’envie de loisirs des
	Français » : cité par Katja Epelbaum :
	«  Une société entière tournée
	vers les loisirs ? «  (  Le Parisien 16 mars 2009) à
	signaler que juste sous cet article du Parisien figurait une 1/2  de
	publicité, fun et haute en couleur pour le casino d’Enghien
	 intitulé : «  Journée découverte
	, mythes et réalités sur votre casino »
 
	48
	« Notre profession a un taux de pénétration
	sur la population de seulement 10 % » ( Entretien de
	Michel Roger à l’Express, repris sur
	www.poker-leaders.com
	du 25 aout 2010 : «  Les casinos ne font plus rêver
	«  .
 
	49
	Mathilde Visseyrias : «  Face au net, rien ne va
	plus pour les casinos «  ( Le Figaro du 31 mai 2010)
 
	50
	Laurence N’Kaoua et Eric Delon : «  Etre
	patron pendant la crise «  ( Les Echos du 24 mars 2009)
 
	51
	Sur ce thème du management en temps de crise confer le
	dossier des Echos : Maxime Amiot = «  Les managers
	en première ligne face à une crise qui s’installe
	«  ( Les Echos du 24 février 2009)
 
	52
	« Macao consolide sa position de capitale mondiale du jeu
	«  ( lescasinos.org du 17 juillet 2007) « 
	Macao nouvelle capitale mondiale du jeu ( lescasinos.org du 6 avril
	2007) «  Macao aurait déjà détrône
	Las Vegas «  ( lescasinos.org du 25 octobre 2006) ;
	«  Macao se rêve en Las Vegas d’Asie « 
	(les casinos.org du 30 aout 2004)
 
	53
	« Casinos : Macao détrône Las Vegas « 
	( dépêche AFP du 8 juin 2010) 
 
	54Le
	journal du net : «  Le Venitian plus grand casino du
	monde «  (18-11-2010)
 
	55
	Thierry Jacolet : «  A Macao, les casinos géants
	dans une mauvaise passe «  (La Liberté du 9
	février 2009)
 
	56
	Il est clair que la renaissance de Macao est à mettre en
	relation avec la formidable croissance Chinoise et à celle de
	Hongkong ( A. Rodier : «  Les riches chinois font
	flamber le marché de l’immobilier à Hong Kong « 
	( Le Figaro du 8-2-2010)
 
	57
	Yann Rousseau ( Les Echos) repris par les casinos.org du 7 septembre
	2009 : «  Les flambeurs sont de retour à
	Macao « 
 
	58
	Gabriel Gresillon : «  Jeux : Macao pèse
	quatre fois plus lourd que Las Vegas «  ( Les Echos du 4
	janvier 2011)
 
	59
	cité par Yann Rousseau :  «  Marina Bay Sand,
	le casino fou de Singapour » ( Les Echos du 20,21-aout
	2010)
 
	60
	« Chine : Wen Jiabao appelle Macao a développer
	une économie diversifiée » ( crjonline du
	14-11-2010)
 
	61
	Aaron Fischer ibid. cité par Yann Rousseau , ibid( Les
	Echos du 20,21-aout 2010)
 
	62
	Tom Arasi, PDG du Marina Bay Sands : «  Le bâtiment
	va devenir une icône reconnaissable dans le monde entier.
	Notre ambition est d’être le lieu au monde associant le
	mieux les affaires et la détente » (cité
	par  Yann Rousseau ibid., Les Echos du 20,21 aout 2010)
 
	63
	Confer l’article de référence de Yann Rousseau :
	« Les nouveaux lieux de la mondialisation : Marina
	Bay Sands : le casino fou de Singapour » ( Les Echos
	20,21 aout 2010)
 
	64
	cité par  Yann Rousseau ibid. ( Les Echos 20,21 aout 2010)
 
	65
	source : «  Pays émergents : ouverture
	du premier casino de Singapour «  (La Tribune du
	16-2-2010)
 
	66
	« Ouverture d’un nouvel hôtel casino à
	Las Vegas, pied de nez à la crise «  (
	lescasinos.org du 23 décembre 2008)
 
	67
	Voir l’enquête de Laetitia Mailés : « 
	City Center : le pari écolo de Las Vegas » ( 
	Les Echos , 18 mars 2010)
 
	68
	Laetitia Mailhes , ibid., » (  Les Echos , 18 mars 2010)
 
	69
	Steve Friess : «  Las Vegas s’offre un nouvel
	hôtel casino – le Cosmopolitan – et parie sur  la
	reprise économique «  ( Message AFP du 19/12/2010)
 
	71
	« Ouverture du Cosmopolitan à Las Vegas :
	nouveau joyau du Strip ou gouffre financier annoncé ? « 
	(clubpoker.net du 15/12/2010)
 
	72
	Sixtine Léon Dufour : «  Duel électoral
	sanglant à Las Vegas, meurtri par la crise «  ( La
	Tribune du 3 novembre 2010)
 
	73
	Stéphanie Fontenoy : «  Les saisies record
	inquiètent les américains » (Sus Ouest du
	1-11-2010)
 
	74
	Sixtine Léon Dufour ibid. 
	
 
	75
	Nicolas Bourcier : «  Las Vegas inferno »
	( le Monde du 2 septembre 2010, p.15)
 
	76
	Les hobos sont ces ouvriers migrants américains qui se
	déplaçaient de Chicago jusqu’à l’Ouest
	des Etats-Unis. Ils ont été rendus célèbre
	par l’ouvrage de Nels Anderson ( ancien hobo devenu sociologue
	à l’Ecole de Chicago !) : « Le
	Hobo sociologie du sans abri «  ( Nathan, 1993)
 
	77
	TF1 a consacré un reportage à cette population :
	«  Les tunnels de Las Vegas » ( Sept à
	Huit du 12 décembre 2010)
 
	80
	Mattew O’Brien : « Beneath the Neon «
	(Huntington Press, 2007) non traduit en Français
 
	82
	Matthew O’Brien cité par Nicolas Bourcier : « 
	Las Vegas inferno » ( le Monde du 2 septembre 2010, p.15)
 
	83
	Source La Tribune du 10 novembre 2010 : «  Nouvel
	enjeu pour les paris en ligne aux Etats-Unis »
 
	84
	« USA : les jeux en ligne bientôt légaux ?
	«  (IgamingFrance.com du 13 décembre 2010 ;
	citant EGRMmagazine.com)
 
	85
	« Paris en ligne : l’Amérique toujours
	tenté par la prohibition «  ( Les Echos.fr du
	12-7-2010)
 
	86
	Virginie Robert : «  Les Etats-Unis pourraient
	légaliser certains jeux d’argent sur internet »
	(Les Echos du 26 mai 2010)
 
	87
	Jean Pierre Chanial : «  72 heures à Las
	Vegas : jackpot de l’été » ( Le
	Figaro du 25 mai 2010)
 
	88
	Contrairement aux casinos français les joueurs peuvent fumer
	dans les casinos de Las Vegas, qui ont obtenu une exception aux loi
	anti tabac de l’Etat du Nevada ( confer : =  1 :
	Adam Nagourney «  Etats Unis : Las Vegas :
	dernier bastion des fumeurs «  (
	Courrierinternational.com du 6 décembre 2010) ; 2 :
	« Las Vegas : eldorado des joueurs de poker…et
	des fumeurs » (pokerenlignenews.com du 7 décembre
	2010)
 
	89
	Sally Denton, Roger Morris : «  Un hyper Amérique :
	argent, pouvoir, corruption ou le modèle Las Vegas »(
	2001, traduc. 2005, Editions Autrement Frontières , 541
	pages)
 
	90
	Steve Green ; » Analysts expect gaming revenue at
	pre-recession levels in 2014 «  ( Las Vegas Sun du 6
	décembre 2010)