La Française des Jeux (FDJ) ne connaît pas la crise: elle a enregistré en 2011 le chiffre record de mises de 11,4 milliards d'euros, soit une augmentation de 8,5 % par rapport à 2011, l'inusable Loto redevenant le premier jeu de la FDJ, devant l'Euro Millions.
Cette hausse est la plus importante avec celle de 2009 (8,6 %) dans l'histoire de l'opérateur de jeux, dont le capital est détenu à 72 % par l'Etat. Deuxième loterie mondiale, la FDJ compte 35.000 points de vente dans 12.000 communes qui ont réalisé 97 % des ventes, selon les chiffres de l'opérateur.
En 2011, près de 27 millions de Français ont misé en moyenne 8 euros par semaine et la FDJ a payé plus de 800 millions de lots représentant 7,4 milliards d'euros en hausse de 8,5 %.
La Française des Jeux précise que les mises des joueurs pour les jeux de grattage (Cash, Millionnaire ...) ont augmenté de 17 % à 5 milliards d'euros et celles des jeux de tirage (Loto, Euro Millions) de 8,8 % à 3,8 milliards d'euros par rapport à 2010.
"En période de crise, a commenté à l'AFP le PDG de la Française des Jeux (FDJ) Christophe Blanchard-Dignac, les marques comme le Loto et l'Euro Millions résistent bien car elles s'adressent avant tout au grand public". Pour M. Blanchard-Dignac, "un des rôles de la loterie, c'est de faire rêver et de donner un petit moment de bonheur dans un univers de contrariétés".
Trois vendredi 13 en 2012
Le Loto, jeu emblématique de la FDJ né en 1976, et qui avait quitté la première place en 2003, est revenu sur la plus haute marche du podium en 2011 avec des mises de plus de 1,5 milliard.
Il précède l'Euro Millions qui a bénéficié en 2011 d'un second tirage hebdomadaire et de deux cagnottes de 185 et 162 millions d'euros. Ce qui a d'ailleurs valu à un joueur anonyme du Calvados de pulvériser, le 13 septembre, le record des gains à un jeu d'argent en France en empochant la somme fabuleuse de 162.256.622 euros.
Le jeu Amigo/Rapido, longtemps sur la première marche du podium, a chuté à la quatrième place avec des recettes de 1,4 milliard d'euros (- 8 %).
Quant aux paris sportifs en ligne, ils ont baissé de 15 % à 74 millions d'euros, 85 % du montant des paris revenant au football. "En 2011, il n'y a avait pas de Coupe du monde comme l'année précédente", relève M. Blanchard-Dignac qui estime que "le marché des paris en ligne en France décline".
Les paris sportifs dans les points de vente de l'opérateur sont stables à 1 milliard d'euros (+ 1 %).
En 2011, La Française des Jeux a reversé au budget de l'Etat 3 milliards d'euros, dont 2,7 milliards de prélèvements sur les mises, soit une progression de 400 millions d'euros par rapport à 2010.
Pour 2012, le patron de la FDJ entend faire preuve d'une "très grande prudence" mais se félicite déjà des trois vendredi 13 à venir en 2012 car la FDJ enregistre à chaque vendredi 13 deux fois plus de mises qu'un vendredi normal.
(source : lepoint.fr)