Croissance confirmée. Que faut-il penser des chiffres que vient de publier le groupe Partouche? Difficile d'y voir clair encore une fois, à première vue, en raison du changement de périmètre opéré par le groupe depuis le rachat de l'Européenne de Casino. En y regardant de plus près, les chiffres sont plutôt bons, le groupe affichant pour le dernier trimestre de son exercice 2002/2003 un chiffre d'affaires de 113,9 Millions d'Euros, en hausse de 3,5% en glissement annuel. Sur l'ensemble de l'exercice, le produit brut des jeux atteint ainsi 722 ME, matérialisant une croissance de 20,4% en glissement annuel. Le produit net des jeux ressort lui à 322,9 ME, soit une hausse de 19,5%, tandis que les autres activités génèrent 112,5 ME d'activité, en progression de 10,5% par rapport à l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires consolidé total ressort donc à 435,4 ME, soit une progression de 17%. Véritable nerf de la guerre, au cours du quatrième trimestre, le Groupe Partouche a reçu l'autorisation d'exploiter 230 machines à sous supplémentaires, 158 d'entre elles étaient installées au 31 octobre 2003, ce qui porte à 4 281 le nombre total de machines en exploitation à la clôture de l'exercice.
Machines à cash. L'appétit du groupe reste intact pour les mois à venir alors que la direction espère ouvrir 6 casinos entre 2004 et 2005 dont un établissement au Havre et le fameux casino du Palais de la Méditerranée à Nice. En bourse, la disivion du nominal, en ramenant la valeur des actions de 14 euros à 2 euros en novembre, a incontestablement constitué un "plus" pour ce dossier qui intéresse quelques gérants "pointus" dans ce secteur à part. Le nombre de titres composant le capital a ainsi été ainsi porté de 6 156 774 actions de 14 euros nominal à 43 097 418 actions de 2 euros chacune. Cette opération "sans douleur" pour l'actionnaire a été effectuée d’office chez Euroclear France par la multiplication par sept des soldes d’actions figurant aux comptes des affiliés à l’issue de la journée du 17 novembre 2003. Nous avons toujours été dans le bon timing sur ce dossier que l'on a acheté à 7 Euros en février et renforcé en juin sur la zone des 8,50 Euros en cours ajusté, nous sommes donc à l'aise pour faire le point actuellement alors que le groupe a de nouveaux défis majeurs à relever.
Poule aux oeufs d'or. Partouche travaille ainsi d'arrache-pied sur le futur site du Havre où la direction investira au total plus de 27 ME pour l'aménagement du site qui comprend un hôtel de plus de 45 chambres, plusieurs restaurants et une grande salle de spectacles qui seront inaugurés au printemps 2004. Le N°1 des jeux en Europe reste un "incontournable" dans son secteur mais peut sembler plus à son prix en bourse après la remontée récente de la valeur. Si l'alourdissement de la fiscalité sur les jeux qui a plombé le groupe de 5,6 ME en terme d'exploitation l'année passée a été compensé par la montée en force des machines à sous, les nouvelles rumeurs sur l'évolution de la législation française en la matière ne sont pas propices à une nouvelle envolée du cours. Le Sénat devrait ainsi bientôt étudier un projet de loi remettant en cause le monopole des casinos pour l'exploitation des machines à sous, sous la pression des bars-tabacs qui veulent compenser leurs pertes enregistrées sur la baisse des ventes de cigarettes, sous la pression aussi de Bruxelles qui pourrait obliger Paris à ouvrir ce marché aux bookmakers anglais, entre autres, qui lorgnent sur la poule aux oeufs d'or française... Nous prendrons donc nos confortables bénéfices sur ce dossier acheté au bon moment.
On peut prendre ses profits.
(source : finances.voila.fr)