La situation est contrastée pour les casinos de Bretagne. Si certains ont du succès, d'autres ont du mal à maintenir leurs activités.
Dans un contexte très difficile pour le monde des casinos, la Société bretonne d’exploitation de casinos (Sbec), présidée par Hugo Corbillé, joue une partition bien particulière. Deux établissements flambant neufs sont en construction dans le Morbihan, l’un à Larmor-Plage, l’autre à Vannes pour remplacer dans quelques mois les établissements provisoires ouverts dès l’attribution des autorisations dans des locaux désaffectés : une ancienne salle de spectacle à Vannes et un ancien bowling à Larmor-Plage.
« Ces casinos provisoires nous permettent de mieux connaître notre clientèle et d’adapter les futurs locaux en conséquence et en fonction des attentes, explique Hugo Corbillé. De 75 machines et 35 personnes pour l’instant, nous passerons à 150 machines et 80 salariés par établissement. »
Avec son établissement de Quiberon, la Sbec compte donc désormais trois casinos sur un petit bout de littoral de 90 km… et trois concurrents aux destins très différents. A la pointe de la presqu’île de Rhuys, le casino d’Arzon, du groupe Joa, se retrouve limité dans sa zone d’influence mais le vit bien.
Autre ambiance pour les deux géants du métier : fin juin, le groupe Partouche a mis les clés sous la porte à La Trinité-sur-Mer. Une fermeture définitive pour ce casino toujours sans repreneur à l’heure actuelle. A Carnac, qui est pourtant une station balnéaire réputée, le groupe Barrière a mis en vente son casino début juillet pour se recentrer sur d’autres sites français.
Mariages clés en main
« Notre philosophie est différente, dit Hugo Corbillé. D?‘abord, nous sommes présents uniquement en Bretagne, ce qui facilite la réactivité. Et surtout, nous voulons offrir un concept de complexe de détente. Nous visons ceux qui ne s’intéressent pas qu’aux machines à sous. » Les sites de la Sbec disposent en effet de salles de réception modulables pour toutes activités.
« Nous assurons par exemple des mariages clés en main, de l’impression des faire-part aux musiciens en passant par une déco spéciale ou un feu d’artifice. C’est cette notion de service qui fait venir le public chez nous. Et quitte à y être, beaucoup glissent une petite pièce dans une machine à sous. » Avec un transfert de taxes de 1,2 million par an, les communes ne demandent pas mieux en ces temps de restrictions budgétaires.
(source : leparisien.fr/Yves Pouchard)