Après deux ans de recul, les casinos de l'ex-colonie portugaise ont vu leurs revenus augmenter de 1% en août sur un an, à plus de 2 milliards d'euros. La stratégie du tourisme de masse plutôt que celle de la seule clientèle haut-de-gamme semble payer, même si l'activité 2016 devrait se solder encore par un recul par rapport à 2015.
Les casinos de Macao ont renoué avec la chance en août, les revenus du jeu augmentant pour la première fois en 26 mois grâce à l'ouverture de gigantesques complexes qui proposent des activités nouvelles et au tourisme de masse. Depuis la mi-2014, les casinos de l'ancienne colonie portugaise souffrent de la campagne anti-corruption lancée par Pékin et de l'essoufflement de l'économie chinoise.
Gigantesques complexes hôteliers
Le paradis du jeu s'était fixé comme but de remplacer la clientèle de VIP chinois aux portefeuilles extrêmement bien garnis par le tourisme de masse, grâce à des activités diversifiées proposées par de gigantesques complexes hôteliers. Une série de complexes nouveaux ont ouvert leurs portes, proposant aux visiteurs gastronomie, centres commerciaux ou parcs à thème.
Selon les analystes, ce pari semble avoir marché: les revenus du jeu ont augmenté en août de 1,1%, à 18,84 milliards de patacas (2,06 milliards d'euros) sur un an. "La croissance est portée par une augmentation du nombre de touristes et un meilleur marché de masse", a déclaré à l'AFP Aaron Fischer, analyste spécialisé dans le jeu. "Nous avons atteint le fond et les choses devraient commencer à s'améliorer l'année prochaine."
La plus grande roue d'Asie
Le wynn Palace, un projet à 4 milliards de dollars, doté d'un lac géant, de fontaines musicales et des télécabines, a ouvert en août. Melco Crown a ouvert Studio City, complexe doté de la grande roue la plus imposante d'Asie. Le Galaxy Phase 2 dispose d'un parc aquatique sur le toit. En septembre, le Las Vegas Sands ouvrira le Parisian avec une réplique de la tour Eiffel.
Malgré ce rebond mensuel, les recettes cumulées sur les huit premiers mois de l'année accusent une baisse de 9,1%, à 144,39 milliards de patacas, comparé à la même période de l'année 2015. "Cette année, on pourrait constater un déclin des revenus annuels mais l'année prochaine, nous devrions assister à une hausse", a ajouté M. Fischer.
(source : latribune.fr)