Néo-prohibition, jeux, liberté
	
	
		Certaines propositions des députés Myard/Juanico sur les jeux de hasard
		et d’argent
	
	apparaissent très liberticides
	---
	Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
	
		
			Sociologue, Chercheur associé au Centre Max Weber, Université
			Lumière (Lyon II)
		
	
	
	--------------
	Les dernières « propositions » des députés Myard/Juanico, qui figurent dans
	un rapport parlementaire (1) appelant « à réformer le monde des jeux
	d’argent » ( 2) et «la politique publique des jeux » (3), apparaissent
	comme des mesures extrêmes, très liberticides. Elles concernent - notamment
	mais pas seulement - l’identification de millions de joueurs, la lutte
	contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LAB/FT), le jeu des
	mineurs, le jeu pathologique, cette « addiction sans substance » qui fait
	débat dans la communauté scientifique internationale.
	
		(Sur cette question confer un ouvrage que les responsables de la
		politique des jeux et les médias français n’ont visiblement pas lu :
		SUISSA A., Le jeu compulsif : vérités et mensonges (Montréal, Fidès,
		2005) Confer également l’article d’Aymeric Brody («
	
	Pour une approche du gambling en termes de jeu »)
	
		qui recontextualise historiquement la question des jeux de hasard (« u
	
	
		ne passion condamnée, puis « pathologisée ») dans une livraison de la
		revue numérique Sciences du jeu (« Questionner les jeux d’argent »,
		3,2015) que les acteurs politiques du champ ludique et les opérateurs
		de jeux, qui subissent le diktat de la doxa du jeu pathologie maladie,
		devraient consulter.)
	
	
	
	Jacques Myard, Régie Juanico et la Cour Des Comptes,
	
	Ces préconisations – qui ont déjà fait coulé beaucoup d’encre (4) -
	figuraient déjà dans les « recommandations » de la Cour des Comptes (CDC)
	sur le gambling et le e.gambling, présentées en octobre 2016 à
	l’Assemblée Nationale par Didier Migaud (5) Dans un premier article (6) (
	confer annexe 1) nous avons qualifié ce rapport de : nécessaire, complexe,
	utile, précis, audacieux…car soulignant fortement l’absence de Politique
	Des Jeux cohérente, ce que nous dénonçons depuis des lustres (7) La Cour a
	rédigé neuf recommandations ( annexe 1) dont les deux premières sont les
	plus importantes :
	· Créer un comité interministériel responsable de la Politique des Jeux
	comprenant : les ministères du budget, de l'intérieur, de l'agriculture, de
	la santé, des sports et de l'économie ;
	· Confier la régulation de l'ensemble des jeux de hasard - en dur et en
	ligne - à une nouvelle autorité administrative indépendante (AAI) : l’ARJAH
	(Autorité de régulation des jeux d’argent et de hasard) qui regrouperait :
	l'ARJEL, la commission des jeux sous droits exclusifs, la commission
	consultative des jeux de cercles et de casinos, l'observatoire des jeux ;
	Néanmoins, cela ne veut pas dire que toutes les recommandations des «sages»
	de la rue Cambon et celles de Jacques Myard (LR , député des Yvelines) et
	de Régie Juanico (PS député de la Loire) sont paroles d’évangile. Par
	conséquent ces propositions doivent être commentées, problématisées,
	réinterrogées… critiquées si nécessaire. C’est ce que nous avons commencé à
	faire dernièrement sur Radio Notre Dame (8) dans l’émission « Décryptage »
	en compagnie de Jean-François Vilotte ( ex Pdt del’ ARJEL) et Emmanuel de
	Rohan Chabot (Z-turf)
	Tous les acteurs et observateurs du champ ludique n’ont pas été interrogés
	par la Cour des comptes. Les joueurs, les personnels qui travaillent dans
	les trois filières économiques concernées, les milliers de revendeurs de la
	FDJ et du pmu ( qui auront à gérer l’identification de plus de 40 millions
	de joueurs), les chercheurs en sciences sociales et les journalistes
	spécialisés sur le gambling, sont peu ou prou absents des consultations et
	auditions réalisées ( confer annexe 2). Par ailleurs, certaines
	statistiques sur lesquelles s’appuie la Cour, posent de sérieuses questions
	scientifiques, notamment concernant le jeu des mineurs, le jeu excessif….
	En conséquent, sans souhaiter - bien au contraire - que ce rapport de la
	CDC soit enterré (comme c’est parfois le cas des rapports de la Cour… et
	encore dernièrement) (9) suggérons, que le prochain gouvernement, que le
	futur Président de la République (auquel nous venons d’adresser 12
	questions sur les jeux d’argent(10), que les responsables chargés de
	construire cette « refondation de la Politique des jeux de la France »
	voulue par l’institution de la rue Cambon, prennent du recul par rapport à
	ces recommandations, notamment celles qui apparaissent particulièrement
	liberticides et peut être anticonstitutionnelles. (identifier, tracer,
	ficher tous les joueurs)
	Les « sages » de la rue Cambon ?
	
	Rappelons également une chose importante concernant la Cour des Comptes.
	L’expression (politico-médiacatico-institutionnelle) « les sages de la rue
	Cambon », désigne les « membres » de la Cour, organisme situé 13 rue «
	Cambon » ?à Paris ( en hommage à Pierre Joseph Cambon président du Comité
	des Finances sous la Convention nationale) Au delà de cet aspect
	géographique, cette formule n’est pas anodine. Elle indique que les travaux
	de Cour sont empreints, comme ses membres, d’une grande «sagesse ». Ce qui
	n’interdit pas « l’audace », preuve de son indépendance et de « sa liberté
	de penser » comme le prouve ce rapport sur les jeux d’argent.
	Pour autant, sagesse n’est pas synonyme d’objectivité. Par ailleurs, cette
	indépendance est forcément contrainte. De par le financement de la CDC mais
	surtout, par la position institutionnelle et constitutionnelle qu’elle
	occupe, qui se situe à « équidistance du Parlement et du Gouvernement »
	(confer annexe 3 « les missions de la CDC » telles qu’elles sont
	officiellement définies) 
	Certes, les Présidents successifs de la Cour – et notamment feu le respecté
	Philippe SEGUIN, qui a marqué de son « poids » la vieille institution
	napoléonienne qui date de la loi du 16 septembre 1807 - n’ont eu de cesse
	de renforcer les moyens, l’efficacité et l’indépendance de la noble
	institution, pour ne pas que cette équidistance se transforme en grand
	écart ou, à contrario, en proximités incestueuses. Néanmoins, le fait que
	son Président soit nommé par le Chef de l’Etat, tempère forcément son
indépendance, même si le premier magistrat de la Cour est inamovible.	
	Nous travaillons actuellement sur ce rapport de la Cour. Un document dense,
	compliqué, passionnant. (188 pages, 10 annexes). Malgré sa pertinence, sa
	complexité, l’excellence de sa sémantique, sa précision, des choses doivent
	être dites. Ce document, qui fera date, ne doit pas échapper à l’examen
	critique. C’est ce nous ferons dans d’autres livraisons.
	Ficher plus de 40 millions de joueurs
	Retour aux propositions Myard/Juanico qui apparaissent comme des mesures
	liberticides disproportionnées, notamment celle de vouloir identifier de
	manière exhaustive les clients de la Française des jeux et du pmu. Les
	médias ne s’y sont pas trompés. Certains s’étonnent de ces propositions,
	délétères pour l’économie des jeux et la liberté des joueurs. « Vers la fin
	de l'anonymat pour les jeux d'argent? s’interroge Pauline Verduzier dans
	l’Express du 09/02/2017 « Et s'il fallait bientôt s'identifier avant de
	jouer au Loto et au pmu » s’étonne
	
		Clémentine Maligorne
	
	dans le figaro.fr du 10/02/2017.
	Moins interrogatifs, d’autres observateurs « s’inquiètent » à juste titre
	du « fichage » généralisé d’une population qui se compte par millions. «
	UNE CARTE POUR FICHER LES JOUEURS » interpelle Paris-Turf.com du
10 février 2017 ( confer annexe 6) « LOTO, pmu, KENO... ÊTES-VOUS PRÊT À	MONTRER VOS PAPIERS POUR JOUER ? poursuit dans le même esprit le
	magazine Capital du 9/2/2017, qui en profite pour effectuer un sondage.
	Résultat : 74 % des personnes interrogées considèrent que « c’est une
	mesure de plus de surveillance des citoyens »
	Avec raison, le « monde des courses » s’alarme de cette suspicion
illégitime qui pèse sur des millions de turfistes. « La Cour des Comptes	veut la peau des jeux d’argent » précise Jour de Galop du
20/IO/2016. ( confer annexe 4) UNE MESURE QUI POURRAIT S'AVÉRER	DANGEREUSE, souligne Paris turf.com du 21 octobre 2016) ( confer
	annexe 5)
	Il faut dire que le pmu a été mise en accusation fortement et directement
	par la Cour dans son rapport, dans un procès qui ignore : les traditions du
	turf, l’histoire des courses, la sociologie de la population des turfistes
	(qui « bénéficie » par exemple depuis longtemps d’une proportion très
	importante de joueurs « d’origine étrangère » et, dans une moindre mesure,
	de joueurs « étrangers)
	Désormais donc, pour le truculent Jacques Myard, qui aime pourtant la
	liberté et l’exerce souvent dans l’hémicycle ou dans sa ville de Maison
	Lafitte (bien connu des parieurs hippiques pour son hippodrome) le petit
	turfiste (appelons le Charles en référence à une publicité célèbre
	pour le pmu ) (11) après avoir fait son papier, devra montrer sa
	carte d’identité pour flamber 20 euros le dimanche dans son Bar/ pmu.
	Surréaliste.
	Désormais donc, pour les « sages » de la Cour des comptes, la petite
	retraitée - (appelons la mamie Gibert en mémoire à nos études de
	terrain sur les espaces de jeu et l’ analyse de la correspondance des
	joueurs de loto ) (12) - devra sortir son passeport pour faire son Loto à 2
	euros (13). Consternant.
	Quelles sont les raisons de « sécurité nationale » qui imposeraient ce «
	contrôle généralisé d’une population très importante (74% des Français ont
	joué au moins une fois dans leur vie et 56,2 au moins une fois au cours de
	l’année écoulée) alors qu’on nous serine quotidiennement qu’un contrôle de
	nos frontières serait impossible à rétablir ?
	Ces mesures viseraient à lutter contre le jeu excessif, le jeu des mineurs,
	les interdits de casinos, le financement du terrorisme, le blanchiment
	d’argent, les mouvements de capitaux, la circulation de cash etc…
	TRACFIN
	Diantre ! A qui fera-t-on croire que Tracfin et la CNS ont besoin de ces
	mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du
	terrorisme. A qui fera-t-on croire que la Sous direction des courses et
	jeux a besoin de cette usine à gaz pour empêcher les interdits de jeu (qui
	sont avant tout des interdits de casinos) de continuer à jouer chez les
	revendeurs FDJ et dans les cafés pmu.
	La profession casinotière a procédé pour la saison 2015-2016 a plus de 32
	millions de contrôle aux entrées (CAE) dans ses 200 exploitations, pour -
	tenez-vous bien - empêcher une population de 35 000 personnes (« interdits
	de jeu volontaires » ou « ANPR » : « à ne pas recevoir » ) de venir flamber
	à la roulette ou aux machines à sous. On marche sur la tête.
	Ce contrôle aux entrées, qui a couté très cher aux casinos lors de son
	installation le 1° novembre 2006, n’est sans doute pas étranger à la forte
	décroissance qu’ont connu les exploitations dès 2007, même si
	l’interdiction de fumer ( qui date du 1° janvier 2008) explique aussi pour
	beaucoup cette hémorragie. De 2007 à 2014 les casinos français ont en effet
	vu leur PBJ chuter de – 22 %.
	Conséquences : le nombre d’emplois dans la profession à diminué de 8,11% de
	2009 à 2014 et - souligne la Cour des comptes ( page 43 du rapport) -
	
		« les difficultés récurrentes des casinos ne sont pas sans impact sur
		les collectivités locales d’implantation dont elles constituent souvent
		un élément important de l’animation touristique et de l’activité
		économique »
	
	Fort de ce succès, députés, cour des comptes et bien entendu doxa du jeu
	pathologie maladie voudraient désormais généraliser ce système à l’ensemble
	du réseau ludique terrestre, c’est à dire dans 44 700 points de vente (12
	800 pour le pmu, 31 900 pour la FDJ). Consternant. Ils se croient tout
	permis et ils se permettent tout.
	Certains groupes casinotiers sont pour, cela rétablirait l’équilibre
	pensent-ils. On peut comprendre. Néanmoins ils feraient mieux se battre
	pour que le contrôle aux entrées des casinos soit supprimé, au moins pour
	les machines à sous. La profession a connu une période très faste pendant
	plusieurs années grâce à l’ouverture sociologique et démocratique des
	casinos ou l’entrée était libre pour jouer aux machines à sous, à condition
d’avoir 18 ans. Cela se passait très bien. Police des jeux,	honorables correspondants, sécurité des casinos, physionomistes,
	surveillance vidéo, personnels, caissiers…. continuaient de surveiller «
	discrètement » les rares personnes indélicates et cela était très efficace.
	A consommer avec modération 
	
		un slogan aimable - responsable mais raisonnable – préférable au slogan
		nocebo : fumer tue !
	
	Au final en réalité, il faut désormais s’interroger pour savoir si l’Etat
	ne s’engage pas - doucement mais surement - dans une néo prohibition qui ne
	veut pas dire son nom, aussi bien en matière de jeux que de tabac (14). Les
	producteurs de vins, d’alcool et de spiritueux ont mieux su lutter contre
	«ce principe de précaution exacerbé », cette hygiénisation de la vie
	sociétale qui empoisonne les Français tout en les culpabilisant. Le slogan
	
		( l’abus d’alcool est dangereux pour la santé : à consommer avec
		modération » )
	
	apparaît comme un slogan aimable, bienveillant - responsable mais
	raisonnable - et respectueux des libertés.
	Cette lutte à payer. Les gazettes annoncent que « le vin retrouve les
	faveurs des jeunes français »(15). Et pourquoi pas Madame Touraine !
	Côtoyer Bacchus (16) avec modération est certainement meilleur
	pour la santé que de boire du Coca ou des boissons énergisantes. Le très
	sérieux journal Les Echos – le quotidien de l’économie - précise que le
	gouvernement est même prêt à « réformer la vente d’alcool» (17) Mieux,
	brisant le tabou de la loi Evin vieille de vingt quatre ans, l’exécutif «
	ne ferme pas la porte à une évolution de la publicité sur l’alcool
	» (18) Madame Touraine « émue », et qui visiblement « ne lève jamais le
	coude », s’est ouverte les veines car le Président Hollande a approuvé
	cette évolution.
	Il faut dire que les parlementaires se sont mobilisés et notamment les
	sénateurs. Outre qu’ils apprécient les bons crus, servis quotidiennement
	pour pas cher au restaurant du Palais du Luxembourg, les ouailles de Gérard
	Larcher savent que dans les 35 500 communes françaises, il y a de nombreux
	« terroirs » qu’il faut préserver, développer. Ce dont semble se moquer la
	fille d’Alain Touraine (19) qui ignore sans doute également que la France,
	3° exportateur de vin derrière l’Espagne et l’Italie, est désormais
	talonnée par le Chili qui a une « véritable politique d’Etat en faveur du
	vin. » (20)
	Les opérateurs de jeux, et notamment les casinotiers, feraient bien de
	s’inspirer du travail de « lobbying positif » mené par les producteurs de
	vin et la filière vinicole. Les multinationales du tabac et la
	confédération des buralistes également. Une politique de R&D offensive
	et innovante, qui n’exclut pas les recherches en sciences sociales, étant
	susceptible de convaincre progressivement la représentation nationale,
	qu’en matière de jeu et de tabac nous sommes allés trop loin et qu’il faut
	désormais revenir à une politique responsable… mais raisonnable.
	
		Grace à Marie Sol Touraine nos civettes ressemblent désormais à des
		étales de boucheries pornographiques
	
	
	Mais nous n’en sommes pas là. Chacun connait l’augmentation récente du prix
	du tabac à rouler, qui touche avant tout les jeunes, les vieux, les
	pauvres… et tous ceux en réalité qui n’ont plus les moyens d’acheter des
	cigarettes à cause de l’inflation exorbitante qu’à connu le « paquet de
	clopes ». « Depuis 1990 le prix du tabac est passé de 1,5 euros à 7 euros »
	(21) soit une augmentation de 470 %.
	Chacun constate qu’avec les oukases de Marie Sol Touraine sur le soi disant
	« paquet neutre», nos civettes ressemblent désormais, à des étales de
	boucheries pornographiques, à des salles de morgue, à des tables
	d’opérations chirurgicales. Scandaleux. Ils se croient tout permis et ils
	se permettent tout.
	Les petits délinquants et les gros bonnets qui exploitent le marché illégal
	du tabac se frottent les mains… et pas seulement à Barbès ou à Marseille.
	Les buralistes manifestent en janvier 2017(22) et ce n’est pas la première
	fois (23) En vain. La signature le 15 novembre 2016 d’un « protocole
	d’accord » (sur la modernisation du réseau des buralistes 2017-2021,
	intitulé « le buraliste de demain »,) entre le très malin Christian Eckert
	et Pascal Montredon ( Président de la confédération des buralistes)
	constitue en réalité une victoire à la Pyrrhus.
	Dans le même temps, la ministre de la santé inaugure de sinistres salles de
	shoot à Paris, Strasbourg… en attendant d’inonder la France – cher pays de
	mon enfance - de ses tristes « baraques »… comme en Suisse. Madame Touraine
veut des junkies propres et en bonne santé. On croit rêver. De son coté le	think tank Terra Nova, certains dirigeants socialistes démagogues,
	sans oublier le responsable des études de l’Observatoire des jeux ( JM
	Costes) demandent, dans une belle « imposture intellectuelle » (24), la
légalisation du cannabis et la création d’une autorité de régulation du	shit, comme avec l’Arjel pour les jeux en ligne. Consternant.
	Cette politique antinomique ( la clope non le pétard oui ! sans
	parler du subutex et de la méthadone ) scandalise une France
profonde qui votera bientôt et souhaite de plus en plus	« balayer toute cette merde » !. Ne nous y trompons, si une
	majorité français sont en colère, ce n’est pas seulement à cause des
	multiples scandales (politiques, financiers, fiscaux, sexuels …affaire
	DSK), ce n’est pas uniquement du fait de l’incapacité des politiques à
	traiter des « vraies » questions (chômage, délinquance, violence grand
	banditisme (25), pouvoir d’achat, inégalités immigration, épargne,
	retraite, santé, pollution, qualité des aliments…) c’est aussi à cause de
	toutes ces mesures sociétales liberticides qui pourrissent leur vie au
	quotidien ( la dernière en date étant la vignette anti pollution à coller
	d’urgence sur les voitures).
	Au final nos concitoyens ont l’étrange sentiment d’être pris en permanence
	pour des pions et même pour des … « cons ». Il n’y a hélas pas d’autres
manières de le dire et le lecteur nous excusera	. Un sociologue ne devrait pas dire ça, le citoyen peut le faire.
	
		Les espaces ludiques ne doivent pas devenir des espaces « totaux »
	
	
	Pour conclure, nous voudrions rappeler aux politiques,
	
		qu’une politique publique ne se règle pas uniquement à coup de mesures
		liberticides, fiscalistes, règlementaires, sanitaires et policières.
	
	Dans ce domaine des jeux d’argent, comme dans de nombreux autres secteurs,
	la France doit rester un pays de liberté, sans être un pays d’anarchie.
	Actuellement à notre connaissance, l’hexagone est loin d’être une jungle
	ludique, un tripot à ciel ouvert. Les contraintes et réglementations sont
	multiples, très contraignantes, surtout pour les casinos et les opérateurs
	de jeux en ligne mais aussi pour les joueurs. Trop nombreuses, elles
	nuisent au développement de notre économie des jeux ( gambling) et à notre
	rayonnement ludique à l’international. Mais Anne Hidalgo est contente, il
	n’y aura pas de casino prestigieux à Paris… il s’installera près de Madrid.
	Espaces festifs, espaces à forte sociabilité ou à socialités éphémères, les
	espaces ludiques ne doivent pas devenir des espaces « totaux ». Certes il y
	a Bruxelles, mais la France, fort de son exception culturelle, doit se
	battre et mettre en avant le cas échéant son « exception ludique »,
	préserver ses libertés, son histoire, ses traditions et rester maitre de sa
	politique des jeux en évitant la tentation néo prohibitionniste, qui ne
	peut que favoriser le jeu clandestin, l’évasion ludico-fiscale…
	
		Observatoire des jeux = taux de retour aux joueurs, addiction… et
		imposture intellectuelle
	
	Quant au jeu des mineurs, des adolescents, des jeunes adultes de moins de
	18 ans, dédramatisons. La majorité n’est pas la même dans tous les pays.
	Réalisons des études approfondies ethnosociologiques, suivons quelques
	cohortes sur plusieurs années. Nous n’avons aucune confiance scientifique,
	aux quelques chiffres fournis par « le responsable des études » de
	l’observatoire des jeux, outre qu’il n’est pas un spécialiste des jeux
	d’argent. Voilà par exemple comment JM Costes a résumé sur le site de Bercy
	son étude sur : « Taux de retour aux joueurs (TRJ) et addiction »:
	
		« La littérature scientifique n’apporte pas de preuves définitives sur
		le lien existant entre TRJ élevé et addiction, non parce que ce lien
		est inexistant mais parce que sa mise en évidence est très difficile,
		voire impossible à démontrer sur le plan méthodologique. L’argument de
		l’absence de démonstration scientifique formelle ne permet pas
		néanmoins de remettre en cause la possible existence de ce lien. » !!
		(in« Taux de retour au joueur, addiction et blanchiment », Observatoire
		des jeux (ODJ), mai 2012.)
	
	
	Face à ce tels propos ( publiés sur le site du Ministère de l’économie s’il
	vous plait) face à une telle imposture épistémologique, qui autorise toutes
	les instrumentalisations, une seule conclusion s’imposait – et nous en
	avons fait un article - : REDUCTIO AD ABSURDUM » (26) Car cette
	formule latine, ancienne et pertinente, rend compte d’une personne qui
	conduit un raisonnement jusqu’à ses plus extrêmes conséquences, y compris
	absurdes et contradictoires, en allant jusqu’à démontrer la fausseté, voire
	la ridicule inconsistance, des hypothèses sur lesquelles il repose.
	Au delà de l’imposture intellectuelle que constitue cette pirouette
	sémantique, cette affaire est grave en réalité. Elle jette un doute
	scientifique sur toutes les études et cartographies réalisées par l’ODJ. On
	a l’impression que JM Costes sait à chaque fois ce qu’il cherche et que
	bien entendu il le trouve. C’est grave car ces « recherches » (les
	guillemets sont de rigueur, ce sont en réalité des sondages, des QCM auto
	administrés incérés parfois dans d’autres enquêtes téléphoniques ou en
	ligne, par exemple le baromètre santé ) sont citées par les députés Myard
	et Juanico et la Cour des comptes pour justifier les mesures liberticides
	qu’ils souhaitent imposés aux joueurs. Tout cela n’est pas sérieux. Il faut
	au minimum, une expertise extérieure sur ces études, au mieux réaliser des
	recherches sociologiques approfondies et représentatives ( quali, quanti)
	qui ne soit pas seulement des QCM auto- administrés.
	
		Jeu, tabac, alcool…. : la doxa (pathologie maladie addiction..) veut
		mettre nos jeunes dans des bulles mais attention…. pour le shit, c’est
		une autre histoire !!
	
	En outre et plus fondamentalement, précisons la chose suivante sur le jeu
	des mineurs. La « socialisation ludique primaire » spécifique aux
	jeux d’argent, ça existe et cela concerne les enfants, les adolescents, les
	jeunes adultes dont certains seront de futurs joueurs. Et tant mieux pour
	la FDJ, le pmu, les casinos et les opérateurs de jeux en ligne, sinon a
	terme il n’y a plus de joueurs. Cette éducation ludique précoce n’est pas
	forcément malsaine. Elle peut apprendre à certains jeunes à devenir des
	joueurs responsables, en dissuader d’autres qui vont se bruler les ailes et
	ne joueront plus du tout. En outre il y a parfois ( comme l’ont montré nos
	études de terrain) transmission ludique intergénérationnelle de la passion
	pour les courses, les chevaux et les paris hippiques dans les familles de
	turfistes, et cela dès le plus jeune âge.
	La doxa du jeu pathologie maladie, certaines associations
	familiales rigoristes et moralistes, d’autres associations, voudraient
	mettre nos jeunes dans des bulles pour les isoler des jeux d’argent, du
	tabac ( mais attention pour le shit, c’est une autre histoire !) C’est
	impossible et très stupide. En outre, tout ce qui est (ou paraît) addictif
	n’est pas forcément nocif pour nos ados, comme le portable par exemple.
	Céline Cabourg et Boris Manenti ( deux journalistes de l’Obs) à l’issue
	d’une enquête de terrain, en apporte la preuve, dans un ouvrage paru
	récemment. Extraits : « Le Smartphone est devenu le véritable outil de
	l’autonomisation. Les adolescents s’en servent pour se construire, pour
	réaménager la relation parents-enfants » (27)
	La nomenklatura parisienne, le peuple français, la liberté
	Nous voudrions au final rappeler aux élites qui nous gouvernent, que dans
	la devise de la République Française, il y a le mot liberté. A force de
	vouloir tout, contrôler, surveiller, identifier, tracer, fiscaliser,
	médicaliser, pathologiser les comportements des citoyens, vous creusez de
	manière irréversible le fossé déjà béant existant entre le Peuple et
	l’Etat. Cette dictature socio-culturelle soft, cette pensée unique
	socialo-progressiste, ce principe de précaution exacerbé, fait le lit des
	mouvements populistes antisystème, qui sont presque majoritaires dans les
	sondages, mais hélas déjà très majoritaire dans le cœur de nos concitoyens.
	Espérons que les « sages » de la rue Cambon reviennent à plus de « sagesse
	». Espérons que les députés concernés (et notamment Jacques Myard dont la
	famille politique peut revenir au pouvoir prochainement) revoient leur
	copie. Espérons surtout, que le futur Président de la République mette en
	œuvre une politique des jeux ambitieuse qui fournira de l’emploi, de
	l’activité, de la fiscalité….
	Espérons au final que les joueurs participent de cette politique, prise en
	otage actuellement par une nomenklatura parisienne, qui se cache dans les
	cabinets ministériels de multiples commissions et comités et qui, dans sa
	vision ethnocentrée des pratiques culturelles et passions populaires (jeu,
	tabac, alcool) méprise peut être un peu le peuple français, qu’elle
	voudrait diriger dans toutes ses pratiques, comportements, consommations,
	passions.
	
		© Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr, Lyon, France, février 2017
	
	----------
	Notes
	1. « Rapport d’information n° 4456, sur l’évaluation de la régulation des
	jeux d’argent et de hasard présenté par comité d’évaluation et de contrôle
	des politiques publiques (CEC) (8 février 2017, Paris assemblée nationale,
	116 pages) Confer la présentation de ce rapport sur le site
	(www.juanico.fr) de Régis Juanico ( PS député de la Loire) : « Présentation
	de mon rapport sur l’évaluation des jeux d’argent et de hasard » ( 8
	février 2017)
	2. « Un rapport parlementaire appelle à réformer le monde des jeux d'argent
	» (C. Palierse, les échos.fr du 10/2/2017)
	3. « POLITIQUE PUBLIQUE DES JEUX : LE RAPPORT SE PRÉCISE » (Sylvain COPIER
	, Paris-turf.com du 1 février 2017)
	4. Articles de presse sur le rapport de la cour des comptes ( liste non
	exhaustive) = 1= « LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES VIENT D'ÊTRE PUBLIÉ »
	(Paris Turf.com, Sylvain COPIER, 19 octobre 2016)2 = « La Cour des Comptes
	est ouverte à une modification de l’assiette de la fiscalité «
	(fiscalonline.com : la revue internet de la fiscalité ) /3 = « La Cour des
	Comptes veut la peau des jeux d’argent » ( jour de galop, 20/IO/2016) 4 = «
	La Cour des Comptes ouverte à une modification de l’assiette de taxation
	des jeux en ligne » (jeu legal France, 20/IO/) 5 = « MIEUX ENCADRER LES
	COURSES » (Christophe UGNON, le turf.fr 20 octobre 2016) / 6 = « Jeux
	d’argent : la cour des comptes veut réviser la loi » (Laurence Girard Le
	Monde M économie -20 oct. 2016) /7 = « La cour des comptes critique la
	politique des jeux »,( Le Figaro-19 oct. 2016 )/ 8 = « La régulation des
	jeux d’argent passée au crible par la cour des comptes », (Club Poker-20
	oct. 2016 ); /9 =
	
		La Cour des Comptes appelle à une « refondation de la politique des
		jeux ( ...
	
	Les Échos-20 oct. 2016 ) /10 =
	
		Jeux d'argent : La Cour des Comptes pointe des dysfonctionnements
	
	; (PokerListings- ;24/IO)/ 11 =
	
		La Cour des Comptes veut lever l'anonymat des joueurs de Loto
	
	;( Le Figaro-20 oct. 2016 )/12 =
	
		Le journal de 12h30 : la Cour des Comptes veut mettre fin à l ...
	
	(RTL.fr-21 oct. 2016 )/ 13 = Jeu à gratter : « gagner une grosse somme va
	marquer le cerveau d’un ado ».
	
		...
	
	(BFMTV.COM-22 oct. 2016 ) /14 = « Une filière hippique épinglée »( Les
	Échos-20 oct. 2016 par Christophe Palierse.) / 15 = « La Cour des comptes
	veut lever l'anonymat des joueurs de Loto» (Le Figaro.fr, 19 octobre 2016)
	article de Jean-Yves Guérin / 16 = « Bientôt la fin du loto anonyme? »Par
	
		Balla Fofana
	
	— (21 octobre 2016 , Libération)/ 17 = « UNE MESURE QUI POURRAIT S'AVÉRER
	DANGEREUSE » (paris turf.com, 21 octobre 2016 )
	5. « La régulation des jeux d’argent et de hasard « (« Enquête demandée par
	le Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de
	l’Assemblée nationale ») (octobre 2016, 188 pages, 10 annexes Cour des
	comptes ) Rapport présenté le 19 octobre 2016 à l’Assemblée nationale par
	Didier Migaud, Premier Président de la cours des comptes (CDC) en présence
	de : Régis Juanico, rapporteur ; Jacques Myard, rapporteur ; Anne
	Froment-Meurice, présidente de Chambre ; Bernadette Malgorn, rapporteure
	Cour des comptes ; Anne Froment-Meurice, présidente de Chambre ; Claude
	Bartolone, Président. En première page du site de la CDC ( www.ccomptes.fr
	- @Courdescomptes) ce rapport a été annoncé de la manière suivante : «
	
		SERVICES-COMMERCE
	
	:
	
		COUR DES COMPTES
	
	= La gouvernance de la régulation des jeux d’argent et de hasard en France,
	qui représentaient 44 Md€ de mises en 2015, n’est pas satisfaisante, dans
	la mesure où elle ne repose ni sur une stratégie claire ni sur une
	organisation cohérente. Les objectifs fixés par la loi du 12 mai 2010
	relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des
	jeux d’argent et de hasard en ligne sont loin d’être atteints, notamment en
	matière de santé et d’ordre public. Les changements qui touchent
	actuellement ce secteur renforcent l’urgence d’une nouvelle approche par
	l’État régulateur. Tels sont les trois principaux enseignements de
	l’enquête demandée à la Cour par le comité d’évaluation et de contrôles des
	politiques publiques de l’Assemblée nationale en application de l’article
	132-5 du code des juridictions financières. La Cour formule neuf
	recommandations. »
	6. JP Martignoni = « Mission Myard/Juanico (I) : Cour Des Comptes &
	Politique Des Jeux : un premier aperçu du rapport sur les jeux de hasard
	& d’argent des Sages de la rue Campon» » (8 pages, 6 notes, 4 annexes
	,novembre 2016) publié sur lescasinos.org du 4/11/2016
	7. JP Martignoni = « La nécessité d’une réelle politique des jeux « (Les
	Echos du 26,27décembre 2003, p.10, “Idées” « le point de vue de « ) en
	collaboration avec Christian Bucher (psychiatre à Strasbourg), Marc Valeur
	(psychiatre, directeur du centre médical Marmottan à Paris,), Matthieu
	Vincent Beaustar (avocat à Paris) Confer également Jean-Pierre
	MARTIGNONI-HUTIN, "Une sociologie du gambling contemporain", (Pouvoirs,
	revue française d’études constitutionnelles et politiques, n°139, 2011,
	p.51-64.)
	8. « Décryptage » animé par Philippe Delaroche sur radio Notre Dame 100.7.
	(20 fevrier de 18h15 a 19h) Thème : "Paris hippiques ou sportifs: pourquoi
	la française des jeux devance le pmu?"
	9. « La cour des comptes épingle la CDC sur ses primes de retraite »
	(Sharon Wajsbrot, Les Echos du 20/2/2017, page 32) extrait : « Après avoir
	épinglé la politique de rémunération de la banque publique bpifrance, la
	cour des comptes pointent les pratiques de la caisse des dépôts (cdc) sur
	les indemnités de départ à la retraite de ses fonctionnaires ( 20 à 40 OOO
	euros par salarié). La cour reproche à la caisse des dépôts et
	consignations de « ne pas avoir tenu compte de ses précédentes alertes sur
	ce sujet »
	10. JP Martignoni : « Les jeux d’argent s’invitent à l’élection
	présidentielle de 2017 : questions au futur Président de la République sur
	les jeux de hasard et d’argent et la Politique Des Jeux de la France ( 27
	pages, 21 notes, 2 annexes, janvier 2017)
	11. «VA COMPRENDRE CHARLES !» : Cette phrase – devenue célèbre - a été
	prononcée par André Pousse (en réponse à Guy Marchand) dans une publicité
	pour le pmu des années 1990. André Pousse ( comédien décédé en 2005) et Guy
	Marchand symbolisaient le coté populaire du monde des courses, la
	sociabilité et les amitiés viriles parfois machistes du turf. Le slogan de
	cette publicité était « Avec le pmu aujourd'hui on joue comme on aime ».
	Nos deux acteurs, qui incarnaient des turfistes chevronnés, s'étonnaient
	que des « nouveaux joueurs », des caves, puissent gagner aux courses sans «
	faire leur papier » mais en basant leurs paris uniquement sur le nom des
	chevaux, des dates de naissances et d’autres détails sans rapport avec la
	course. Dans la publicité télévisée nos deux compères se gaussaient
	également gentiment des femmes (appelées parfois « pouliches » sur les
	hippodromes par les turfistes hommes) qui arrivaient à gagner… en jouant
	leur date de naissance. « Va comprendre Charles ! » concluait André Pousse
	pour expliquer cette aberration (Confer Jean-Pierre Martignoni-Hutin =
	Faites vos jeux : essai sociologique sur le joueur et l’attitude ludique,
	L’Harmattan1993, p.159) Jean-Pierre Martignoni-Hutin : «Va comprendre
	Charles !» = France: Le pmu dépassera pour la première fois en 2011 la
	barre des 10 milliards d’enjeux, dont 1 milliard sur internet(
	jeuenligne.ca du 8/IO/2011)
	12. JP Martignoni : “Jeux, joueurs, espaces de jeu : le Course par Course
	du P.M.U.“ (Ethnologie Française n° 4, octobre, décembre 1992, 472-489) JP
	Martignoni = “Madame Loto : analyse de la correspondance des joueurs de
	loto “ (L’Homme et la Société : Revue Internationale de Recherches et de
	Synthèses en Sciences Sociales, n°109, Juillet Septembre 1993/3, 93-104
	13.
	
		Ah pardon ça vient d’augmenter, la grille de loto c’est 2,20 euros
		désormais. Merci Stéphane Pallez, PDG de la FDJ. Confer :
	
	« Jouer au Loto coûtera plus cher mais pourra rapporter plus = La grille du
	Loto augmentera de 20 centimes en mars prochain et proposera à ses joueurs
une nouvelle façon de gagner ».(	Laura Maucci et Léa
	Stassinet, RTL.fr du 1/2/2017)
	14. JEAN-PIERRE MARTIGNONI = « Tabac : le paquet neutre…et après ? » ( 2
	pages, octobre 2016) ( publié dans le quotidien économique Les Echos, IDEES
	& DEBATS OPINIONS, 25 octobre 2016) Confer également = JP Martignoni :
	« Avec le paquet neutre nous entrons dans une néoprohibition qui va
	profiter aux mafias » (La revue des tabacs n°647 décembre 2016, page20) JP
	Martignoni = « TABAC…JEU…WHAT ELSE ? ET L’ADDICTION AUX FRAISES TAGADA
	MESSIEURS LES ADDICTOLOGUES ?: : après les paquets neutres, pourquoi pas
	les jeux de grattage neutres, les bonbons neutres… ? Allez au bout de votre
	logique messieurs les addictologues ! » (12 pages, 41 notes, 3 annexes,
	novembre 2016) publié sur = lescasinos.org du 16/11/2016, Casino legal
	France (Jouer au casino en ligne sur les sites agréés de jeux d'argent
	autorisés par la France) du 22/11/2016)
	15. « Quand le vin retrouve les faveurs des jeunes français « (Pierre
	Demoux, les échos du I4/IO/2015)
	16. Bacchus est le dieu romain du vin, de la vigne. Sa représentation est
	directement liée au dieu grec Dionysos. Le terme « Bacchus » est
	un épithète qui qualifiait le dieu grec. L'introduction en Italie de
	Dionysos s'est faite par la translittération de cette épithète.
	17. « Licence IV : le gouvernement prêt à réformer la vente dalcool »(C.
	Palierse, les échos du 2 juin 2015)
	18. « Publicité sur l’alcool : l’exécutif ne ferme pas la porte à une
	évolution » ( les échos, 16 juin 2015)
	19. MS Touraine est en effet la fille du célèbre sociologue Alain Touraine.
	Une grande douleur pour nous ! Petit sociologue de province nous avons
	quand même compris deux trois bricoles de cette belle science durkheimienne
	et wébérienne. Un fait social s’explique par d’autres faits sociaux et non
pas par une psychologie des comportements individuels. L’individu est un	sujet qui a une biographie et pas uniquement un acteur économique
	rationnel En renvoyant toutes les problématiques sociétales à des questions
	de santé publique, d’hygiène individuelle, de réglementation… en
	pathologisant la vie sociale, MS Touraine – intellectuellement,
	scientifiquement – n’est pas la fille de son père. Une grande douleur pour
	lui.
	20. « Le vin chilien à la conquête du monde « Aude Villiers Moriamé ( Les
	Echos du 16/2/2017, p.13)
	21. « Depuis 1990 le prix du tabac est passé de 1,5 euros à 7 euros »
	(Victoria Masson, le figaro.fr du II/I/2016)
	22. « Les buralistes en colère déversent 2 tonnes de carottes à Barbès « (
	le parisien.fr du 25 janvier 2017
	23. « Tabac : le marché clandestin de Barbès irrite les buralistes : une
	manifestation est prévue dans ce quartier de Paris, plaque tournante de la
	contrebande de cigarettes ».(francetv info du 22/05/2013)
	24. JP Martignoni = «ARJEL, JEU & CANNABIS : l’imposture intellectuelle
	de Terra Nova » (5 pages, 21 notes, octobre 2016) publié notamment sur
	lescasinos.org du 12/10/2016)
	25. En France vous ne savez sans doute pas qu’il y a eu 932 meutres en 2015
	(pas seulement à Marseille donc), en moyenne 800 par an (2010 = 795 ;2011 =
866 ;2012=784 ; 2013 = 784 ; 2014 = 803). 800 familles dans la souffrance,	endeuillées pour la vie. Au total plus de deux homicides par jour.
	Mine de rien en 10 ans, cela fait 8000 personnes assassinée ! Les hommes
	politiques, les médias, Robert Badinter ( !!), ne parlent jamais de ce
	chiffre. Pourquoi ? Combien d’assassins sont-ils en prison pour combien
	d’années ? Combien d’affaire sont résolues avec l’assassin arrêté ? Ces
	tueurs étaient ils connus de la police, avaient-ils déjà fait de la prison,
	purgés toute leur peine ? Certains crimes auraient ils pu être évités ? On
	aimerait le savoir.
	26.  «Reductio ad absurdum » (février 2016, 7 pages, 2 notes,
	publié sur les casinos.org du 3 février 2016 )
	27. : Céline Cabourg et Boris Manenti « Portable, la face caché des ados »
	(Flammarion Enquête, 2017, 167 p)
	Annexe 1 =
	
		Article de JP Martignoni : « Cour Des Comptes & Politique Des Jeux
	
	 = « Mission Myard/Juanico
	 : 
	
		Cour Des Comptes & Politique Des Jeux : un premier aperçu du
		rapport sur les jeux de hasard & d’argent des Sages de la rue
		Campon «
	
	
		(8 pages, 6 notes, 4 annexes ,novembre 2016 , publié sur lescasinos.org
		du 4/11/2016)
	
	
	
Le rapport de la Cour des Comptes (CDC) sur	le gambling et le e.gambling (1), que nous avions annoncé dans nos
	derniers articles (2) comme important pour la Politique Des Jeux de la
	France, vient d’être publié. Ce document fera date et pas uniquement à
	cause de son volume : 188 pages, 10 annexes. Il a été présenté le 19
	octobre 2016 en Commission à l’Assemblée nationale par M. Didier Migaud,
	Premier Président de la CDC en présence des personnalités suivantes : Régis
	Juanico, rapporteur ; Jacques Myard, rapporteur ; Anne Froment-Meurice,
	présidente de Chambre ; Bernadette Malgorn, rapporteure Cour des comptes ;
	Anne Froment-Meurice, présidente de Chambre ; Claude Bartolone, Président
	
		Comité interministériel + Autorité de régulation des jeux d’argent et
		de hasard = ARJAH
	
	Les gazettes généralistes, ou spécialisées dans « l’économie des jeux »,
	ont largement commenté cette étude (3) et elles ont précisé les 9
	recommandations de la Cour, dont les deux premières sont certainement les
	plus importantes :
	1. Créer un comité interministériel responsable de la Politique des Jeux
	comprenant les ministères du budget, de l'intérieur, de l'agriculture, de
	la santé, des sports et de l'économie ;
	2. Confier la régulation de l'ensemble des jeux de hasard - en dur et en
	ligne - à une nouvelle autorité administrative indépendante (AAI) nommée :
	Autorité de régulation des jeux d’argent et de hasard (ARJAH) et qui
	regrouperait : l'ARJEL, la commission des jeux sous droits exclusifs, la
	commission consultative des jeux de cercles et de casinos et l'observatoire
	des jeux (ODJ) ;
	3. Renforcer les pouvoirs de la nouvelle Autorité pour mieux lutter contre
	l'offre illégale ;
	4. Réduire la durée de l'expérimentation des nouveaux jeux en allégeant la
	procédure d'autorisation ;
	5. Instituer et rendre obligatoire une carte individuelle pour les joueurs
	6. Moderniser le fichier des interdits de jeux et en élargir son usage au
	réseau physique
	7. Mettre en place un cadre juridique renforçant l'éthique des courses
	hippiques (incriminations pénales en matière de dopage et de corruption
	hippique ; renforcement de la prévention des conflits d'intérêt en étendant
	les interdictions de parier ; régulation de l'activité de pronostics
	hippiques ;
	8. Uniformiser les plafonds d'usage des espèces pour les mises et les
	gains, afin de lutter contre la fraude et le blanchiment ;
	9. Effectuer une étude de l'impact de la fiscalité tant sur l'équilibre et
	la viabilité de l'offre légale de jeux d'argent que sur les comportements
	des joueurs, sous l'égide du comité interministériel des jeux.
	
Importance sociale et culturelle des jeux		de hasard et d’argent »
	
	Cette couverture médiatique importante indique que si « l’industrie des
	jeux » n’est pas un secteur « stratégique » - comme le nucléaire,
	l’automobile, l’énergie, les banques…- c’est un domaine économique qui pèse
	un certain poids, de par :
	· les chiffres de son activité : 45 milliards misés en 2015 pour un PBJ de
	9,6 milliards
	· le volume des populations joueuses (plus de 40 millions)
	· la fiscalité qu’il rapporte à l’Etat : 5,5 milliards
	- 
		les 200 villes casinos concernées,
	
	· l’importante filière hippique, les hippodromes, les 12 800 points de
	vente pmu…
	· la Française des jeux et ses 31900 points de vente
Ajoutons, pour souligner l’importance sociale et culturelle des jeux «	de hasard et d’argent » (JHA) qu’ils sont proches des gens, qu’on
	les rencontre tous les jours même quand on n’est pas « joueur ». Notamment
	à travers la publicité, omniprésente pour les loteries, les paris
	hippiques. Mais aussi quand ils laissent des traces sur nos trottoirs, à
	travers les jeux de grattages qui jonchent les rues et caniveaux de nos
	villes avant de disparaître dans les égouts, « pollution ludique ultime »
	qui témoigne de la passion des Français pour les gratteux, mais aussi de
	leur négligence écolo-citoyenne.
	En outre, joueurs ou non, tout le monde a sa petite idée - et de nombreux a
	priori - sur la question. Ce qui complique parfois le travail du sociologue
	quand il doit expliquer « aux politiques » que le jeu n’est pas une drogue,
	que le jeu n’est pas substance, que – fondamentalement - le jeu n’est pas
	une pathologie « individuelle » mais un Fait Social « collectif » qui a une
	longue histoire.
	Par ailleurs - soyons honnête - à part les « très très riches », qui n’a
	pas un jour longuement disserté en famille, avec des amis, ou « avec soi
	même », de ce qu’il ferait de sa vie, s’il gagnait le pactole
	d’Euromillions, le gros lot du Loto...
Autant dire que ces jeux - qui permettent parfois de « changer le	destin social » - renvoient à bien des choses et pas seulement à
	un petit loisir occasionnel ou récurrent. A l’argent tout d’abord, mais
	aussi aux croyances et à son cortège de superstitions. Au travail aussi. Le
	sociologue Roger Caillois avait raison de préciser dans ses livres et sa
belle revue Diogène, que	« les jeux donnent à voir sur notre société », les jeux d’argent
	n’échappant pas à cet effet miroir. De même que le philosophe Eugen Fink
	affirmait avec pertinence que le jeu représente depuis la nuit des temps «
	le symbole du monde », les jeux de hasard n’échappant pas à cette
	perspective existentielle.
	
		« Dans le jeu, l’homme se « transcende » lui-même, il dépasse les
		déterminations dont il s’est entouré et dans lesquelles il s’est «
		réalisé », il rend pour ainsi dire révocables les décisions
		irrévocables de sa liberté, il saute hors de lui-même (…) il peut
		toujours « recommencer » et rejeter « le fardeau de son histoire » » (4
		).
	
	
		12 remarques pour commencer mais le rapport de la Cour des comptes
		mérite une analyse approfondie
	
	Nous voudrions donner notre sentiment à chaud sur le rapport de la Cour,
	avec un certain nombre de remarques, générales mais nécessaires. Nous
	reviendrons, dans d’autres contributions, sur les multiples points qui
	méritent une analyse détaillée, car ils soulèvent un grand nombre de
	questions, cruciales pour l’avenir de la Politique Des Jeux de la France,
	déterminantes pour l’avenir des activités économiques, secteurs et filières
	concernées :
	1. la CDC et la commission Myard ont travaillé « vite », et semble-t-il
	dans une première approche « bien ». Les rédacteurs n’utilisent pas la
	langue de bois, vont droit au but, abordent sans ambages des sujets qui
	fâchent, ou dont on a peu parlé jusqu’à présent
	2. le document qui en résulte est riche, dense, clair, bien écrit
	3. L’approche est systémique, transversale. Il s’agit de problématiser « la
	question des jeux d’argent » dans une approche exhaustive
	4. Le rapport est très bien informé mais prend suffisamment de distance
	pour voir ce qui ne va pas dans le paysage ludique contemporain. Le regard
	est critique au bon sens du terme, il problématise, interroge à bon escient
	les bizarreries du système actuel
	5. On parle enfin – et c’est l’avancée majeure de ce rapport - de «
	Politique des jeux de la France » , d’ « industrie et d’économie des jeux »
	- comme nous l’avons fait depuis des années dans nos articles ( par exemple
	dans la revue Pouvoirs (5) ) - et pas uniquement de « pathologie et
	d’addiction »
	6. L’absence de Politique des jeux est vivement dénoncée ainsi que
	l’incohérence du système actuel
	7. Des solutions structurelles sont avancées pour redonner une cohérence à
	l’ensemble dans une perspective long terme, au regard des évolutions
	technologiques ( e.gambling, économie du numérique) et en tenant compte de
	Bruxelles, de la fiscalité, de la nécessaire concurrence et des opérateurs
	qui précise la Cour ont besoin de visibilité etc…
	8. Le regard des sages est audacieux….iconoclaste parfois, notamment par
	exemple dans sa volonté d’imposer d’une carte individuelle pour identifier
	les joueurs et concernant la question des joueurs professionnels. Ces
	recommandations entrainent déjà des contestations virulentes (6) Elles
	méritent débats, comme celles qui concernent le jeu responsable.
	9. Les deux mesures choc sont les suivantes :
	a = créer un comité interministériel responsable de la Politique des Jeux ;
	b = confier la régulation de l'ensemble des jeux de hasard en dur et en
	ligne à une nouvelle autorité administrative indépendante (AAI) nommée
	ARJAH.
	Ces deux mesures structurelles doivent permettre de « refonder » la
	Politique des jeux, de supprimer la gouvernance actuelle éclatée ( dite en
	en « silos ») et les multiples conflits d’intérêts que nous avons souvent
	dénoncés. Mais au sein des ministères concernés apparaissent déjà des
	contestations fondamentales vis à vis de ces deux mesures phares (signalées
	par la Cour page 139) : ( les parties que nous soulignons correspondent aux
	réponses du ministère). La Cour précise : « La réponse ministérielle
	considère
	
		
			que l’organisation actuelle de la régulation ne suscite pas de
			difficultés que la mise en place d’une autorité unique viendrait
			résoudre
		
	
	. L’enquête de la Cour en a pourtant mis en lumière de nombreux exemples.
	Cette réponse reconnaît que le partage d’information, qui s’effectue sur la
	base des participations des différentes autorités à des commissions ou
	structures communes, nécessite parfois une plus grande coordination,
	
		
mais il ne (lui) semble pour autant pas nécessaire,			et encore moins opportun, de confier la politique
			publique des jeux d’argent et de hasard à une seule et unique
			autorité administrative indépendante
		
	
	».
	10. Cet échange en dit long sur la volonté de ceux qui actuellement
	organisent, réglementent, décident …de ne strictement rien changer. Bref
	ceux qui « gèrent » dans les différents silots la politique des jeux en
	silots signalent dans leur réponse à la Cour des Comptes qu’il est urgent
	de ne rien faire , qu’il est opportun de ne rien faire. C’est grave ! La
	formule utilisée « ce n’est pas opportun « fait sens. A suivre dans nos
	prochains articles mais il apparait clair dès à présent que les «
	Politiques », le Parlement, les observateurs extérieurs indépendants
	spécialisés sur le gambling, les joueurs et leurs représentants, doivent
	reprendre la main sur la Politique des jeux. Ce n’est pas à ceux qui gèrent
	parfois depuis des lustres l’organisation des jeux d’argent de décider des
	orientations fondamentales de la Politique des jeux de la France. De la
	même manière ce n’est pas à des associations familiales ou de protection
	des joueurs, ou à la doxa du jeu pathologie maladie (en conflits
	d’intérêts) de le faire.
	11. Ceux qui appellent de leurs vœux, comme la Cour des Comptes, à « une
	politique publique transparente des jeux d’argent et de hasard » pour la
	France, devront donc certainement se battre dans les mois qui viennent car
	certains (au sein même de l’Etat Croupier, et au sein même de la doxa du
	jeu pathologie maladie) qui profitent de la situation actuelle feront tout
	pour torpiller le rapport de la CDC
	12. Même s’il n’y a sans doute pas strictement « une politique des jeux de
	droite » ou « une politique des jeux de gauche » souhaitons que la nouvelle
	majorité qui sortira des prochaines échéances électorales se donne les
	moyens pour mettre en œuvre peu ou prou les recommandations de la Cour.
	13. En final nous n’émettrons une interrogation. « Les joueurs » et « la
	recherche » semblent les grands absents de ce rapport. Certes on parle de
	l’observatoire des jeux mais de manière générale sans dénoncer les conflits
	d’intérêts et le diktat imposé par la doxa du jeu pathologie maladie sur
	cet organisme que nous avons crée avec Marc Valleur et Christian Bucher.
	Nous pensons qu’une refondation de la Politique des jeux passe aussi :
	- par une refondation de la politique « de recherche » sur les jeux de
	hasard
	- par une volonté politique de faire participer les joueurs aux grandes
	orientations de cette politique. Les joueurs financent en totalité les
	trois filières, quoi de plus logique qu’ils participent de cette politique.
	Bien des questions qui paraissent épineuses, délicates, insurmontables…
	seront facilement tranchées si les joueurs et leurs représentants
	participent à la politique des jeux de la France.
	© Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr, Lyon, France novembre 2016
	Annexe 2 =
	
	PERSONNES ENTENDUES PAR LES RAPPORTEURS
	( extrait du rapport 
	Myard/Juanico 
	= 
	« Rapport d’information n° 4456,
	
		sur l’évaluation de la régulation des jeux d’argent et de hasard
		présenté par comité d’évaluation et de contrôle des politiques
		publiques (CEC) (
	
	8 février 2017, Paris assemblée nationale, 116 pages)
	1. Mme Sophie Mantel, cheffe de service, adjointe du directeur du budget au
	ministère de économie et des finances, accompagnée de M. Pierre-Alexandre
	Pottier, chargé du secteur jeux, et de M. Denis Vilain, chef de mission du
	contrôle général économique et financier
	2. M. Dominique de Bellaigue, président de la Société d’encouragement à
	l’élevage du cheval français (SECFLe TROT), accompagné de M. François
	Laurans, directeur administratif et financier(8 novembre 2016)
	3. M. Jean-Baptiste Vila, maître de conférences en droit public(10 novembre
	2016)
	4. M. Charles Coppolani, président de l’autorité de régulation des jeux en
	ligne (ARJEL)accompagné de Mme Marie-Ange Santarelli, conseillère auprès du
	président(10 novembre2016)
	5. Mme Stéphane Pallez, présidente directrice générale de la société
	Française des jeux(FDJ), accompagnée de M. Vincent Perrotin, directeur de
	cabinet de la présidente, deMme Marion Hugé, directrice Régulation,
	relation État actionnaire et affaires européennes, et de M. Christopher
	Jones, responsable Relations institutionnelles(15 novembre 2016)
	6. M. Xavier Hürstel, président directeur général de Pari mutuel urbain
	(pmu), accompagnée M. Alain Resplandy-Bernard, directeur général délégué,
	de M. Pierre Pagès, secrétaire général, de M. Benoît Cornu, directeur de la
	communication, et de M. Philippe Hendrickx,européennes au secrétariat
	général(17 novembre 2016)
	7. M. Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes,
	accompagné de M. Jean-Luc Renaud, secrétaire général, de M. Michel Guiffès,
	trésorier, et de M. Jean-PaulVaslin, directeur général(17 novembre 2016)
	8. M. Édouard de Rothschild, président de France Galop, accompagné de M.
	Olivier Delloye,directeur général(17 novembre 2016)
	9. Mme Hélène Gisserot, ancienne présidente de la Commission consultative
	des jeux et paris sous droits exclusifs (COJEX)(29 novembre 2016)
	10. M. Albert Allo, directeur adjoint du service du traitement du
	renseignement et action contre les circuits financiers clandestins
	(TRACFIN) au ministère de l’économie et des finances(29 novembre 2016)
	11. M. Hubert Tassin, membre du conseil d’administration de France Galop(30
	novembre 2016)
	12. M. Jean d’Indy, vice-président et membre du conseil d’administration de
	France Galop(5 décembre 2016)
	13. M. Jean-Michel Costes, secrétaire général de l’observatoire des jeux
	(ODJ)(8 décembre2016)
	14. Philippe Ménard, chef du service central des courses et des jeux (SCCJ)
	au ministère de l'intérieur
	
	Annexe 3 :
	Missions de la CDC 
	:
	« La Cour des Comptes a pour mission de s'assurer du bon emploi de l'argent
	public et d'en informer les citoyens (selon l'article 47-2 de la
	Constitution).??Juridiction indépendante, la Cour des Comptes se situe à
	équidistance du Parlement et du Gouvernement, qu’elle assiste l’un et
	l’autre.??Lorsque ses travaux sont publiés, conformément aux dispositions
	du code des juridictions financières, ils sont mis en ligne sur son site
	internet. ??Les contrôles et les évaluations de la Cour des Comptes portent
	sur : ?- la régularité : l’argent public est-il utilisé conformément aux
	règles en vigueur ??- l’efficience et l’économie : les résultats constatés
	sont-ils proportionnés aux moyens mis en œuvre ? ?- l’efficacité : les
	résultats constatés correspondent-ils aux objectifs poursuivis ?
	??Des recommandations accompagnent les observations de la Cour dans tous
	ses rapports publics. Ce sont des mesures concrètes pour remédier aux
	gaspillages et pour faire progresser la gestion des services publics au
	meilleur coût. ?La Cour s'assure de la mise en œuvre de ses recommandations
	et des suites qui leur sont données. Le tome II de son rapport public
	annuel est consacré à ces suites. ??La Cour peut aussi mettre en jeu la
	responsabilité des décideurs et des gestionnaires publics, lorsqu’elle
	relève des infractions ou des fautes de gestion. Dans certains cas, elle
	les juge elle-même et prononce des sanctions, dans d’autres, elle saisit
	les autorités compétentes pour engager des poursuites - la Cour de
	discipline budgétaire et financière ou le juge judiciaire ».
	Annexe 4 =
	
		La Cour des Comptes veut la peau des jeux d’argent ( jour de galop,
		20/IO/2016)
	
	 
	« La France est un pays communiste et elle le prouve une fois de plus avec
	le dernier rapport de la Cour des Comptes. Se penchant sur le marché des
	jeux d’argent, les hauts fonctionnaires de la Cour proposent d’ajouter : du
	législatif, du réglementaire et du contrôle de l’État (dans l’idéologie
	cryptocommuniste ambiante, le citoyen est hors-la-loi avant d’être citoyen
	; tricheur avant d’être contribuable ; et menteur avant d’être électeur),de
	la structure publique (si une structure ne remplit pas son rôle, au lieu de
	comprendre pourquoi, de la supprimer et de la remplacer, on préfère garder
	la structure en l’intégrant dans une nouvelle structure plus grosse qui
	sera encore moins efficace et encore plus ingérable)… et évidemment de la
	fiscalité, car que serait l’État sans le braquage légal de toute entité ou
	secteur susceptible de lui rapporter un peu d’argent ?
	Logique, puisque ce rapport a été pondu à la demande du Comité d’évaluation
	et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale. Et que
	son thème est La régulation des jeux d’argent et de hasard. Mais là où les
	bras nous en tombent… c’est que le Comité a été sollicité par Jacques Myard
	!Tout au long du rapport, on entend le chœur des vierges rouges chanter : «
	Ouh, c’est pas beau l’argent, ouh c’est pas beau le jeu ». Pour les
	commissaires du parti unique, l’argent devrait sans doute se limiter à la
	comptabilité publique (option : des milliards de déficit) et à la levée de
	l’impôt (même lorsque lever un impôt coûte plus cher que ce qu’il rapporte
	– peu importe, cela occupe des fonctionnaires).
	Ce que le rapport de la Cour n’aime pas non plus, c’est que chaque secteur
	du jeu d’argent ait ses spécificités : évidemment, le grattage n’est pas le
	pari hippique, qui n’est pas le poker ; pas besoin d’avoir fait l’ENA pour
	comprendre pourquoi des différences existent. Mais cela agace ces messieurs
	de la Cour, qui ne veulent pas qu’un cheveu dépasse : tout le monde doit
	être à la même enseigne, et tant pis si ça ne rentre pas dans les cases !
	La norme à tout prix ! Compris, camarade ? Pourquoi ne pas avoir écrit
	plutôt qu’il faudrait en finir avec les distorsions de concurrence au
	profit de la Française des Jeux et au déficit du pmu ?Si vous croyez que
	nous exagérons, lisez les recommandations qui suivent.
	Elles sont extraites dudit rapport (page 13) :«
	· Confier la régulation de l’ensemble des jeux d’argent et de hasard en dur
	et en ligne à une autorité administrative indépendante regroupant
	l’Autorité de régulation des jeux en ligne, la commission des jeux sous
	droits exclusifs, la commission consultative des jeux de cercles et de
	casinos et l’observatoire des jeux
	· Renforcer les pouvoirs de l’autorité de régulation pour mieux lutter
	contre l’offre illégale. ;
	· Réduire la durée de l’expérimentation des nouveaux jeux en allégeant la
	procédure d’autorisation. ;
	· Protection des joueurs et lutte contre la fraude ; Rendre obligatoire
	l’utilisation de la carte joueur ou de tout autre moyen d’identification,
	en commençant par les jeux les plus propices à l’addiction, à la fraude et
	au blanchiment. ;
	· Moderniser le fichier des interdits de jeux et en élargir l’usage y
	compris aux points de vente dans le réseau physique afin de mieux assurer
	la protection des joueurs problématiques ;
	· Mettre en place un cadre juridique renforçant l’éthique des courses
	hippiques sur le modèle de ce qui a été fait dans le domaine du sport
	· Prévoir des incriminations pénales en matière de dopage et de corruption
	hippique
	· Renforcer la prévention des conflits d’intérêt en étendant les
	interdictions de parier et en les contrôlant
	· Réguler l’activité de pronostics hippiques.
	· Uniformiser les plafonds d’usage des espèces tant pour les mises que pour
	les gains, afin de lutter contre la fraude et le blanchiment.
	· Fiscalité : Effectuer une étude d’ensemble de l’impact de la fiscalité
	des jeux tant sur l’équilibre et la viabilité de l’offre légale de jeux
	d’argent que sur les comportements des joueurs, sous l’égide du comité
	interministériel des jeux. ;
	Heureusement que les recommandations de la Cour des Comptes ne sont
	quasiment jamais suivies d’effets… (mais au fait, pourquoi payer des armées
	de fonctionnaires à produire des rapports sans suite ? Réponse : la Cour
	est un des plus célèbres placards dorés de la République. Une structure de
	plus au service de la structure.».
	
	Annexe 5 =
	
		« UNE MESURE QUI POURRAIT S'AVÉRER DANGEREUSE, ( Paris turf.com
	
	Agence tip
	 ,21 octobre 2016) 
	
	« Dans le cadre d'un rapport sur la régulation des jeux d'argent en France
	demandé par l'Assemblée Nationale, la Cour des Comptes a proposé une mesure
	qui pourrait faire porter un nouveau coup dur pour les paris hippiques. La
	mesure est la suivante : Créer une carte joueur obligatoire, permettant
	d'identifier tous les parieurs, afin de lutter contre le blanchiment de
	l'argent sale. Il est, en effet, souligné que 98 % des paris hippiques sur
	le réseau en dur sont anonymes. ?Cette mesure (qui toucherait aussi la FDJ)
	provoquerait une importante baisse des enjeux et une perte de recette pour
	les courses, mais aussi pour l'État, qui en a autant besoin. »
	Annexe 6
	UNE CARTE POUR FICHER LES JOUEURS (
	 Paris-Turf.com | 10 février 2017 =
	« Pour combattre le blanchiment d'argent et protéger les mineurs contre le
	jeu, une piste, suggérée par la Cour des comptes et évoquée heureusement
	avec réticence par le récent rapport de Jacques Myard et de Régis Juanico à
	l'Assemblée nationale, est la généralisation d'une carte joueur, qui
	permettrait d'identifier les parieurs. De quoi dissuader un peu plus les
	turfistes adultes et honnêtes de jouer aux courses. »