Après plusieurs années de chiffre d’affaires en berne, le casino Barrière retrouve la croissance. Pas de quoi pavoiser, mais l’espoir d’un retour à une fréquentation stable voire positive pour les prochaines années.
Entretien avec…
Bruno Chauvin, directeur général du Casino Barrière Deauville.
Comment va le casino de Deauville ?
Beaucoup mieux qu’en 2016 qui a été une année très compliquée. Fin octobre 2016, nous accusions une baisse de 10?%. Nous l’expliquons par la perte de l’organisation de l’EPT, le tournoi de poker européen, un printemps 2016 particulièrement mauvais avec une grève des transports, un mouvement social en mai, et une météo mauvaise en juillet.
Et en 2017 ?
Aujourd’hui, on connaît un rebond après plusieurs années difficiles, nous sommes à + 5,5?% de produit brut des jeux et + 2, 77?% d’entrées en plus au casino, après cinq années de baisse continue.
Comment expliquer cette croissance ?
La fréquentation est notre premier levier. Nous avons investi notamment dans l’offre de machines à sous, et de machines électroniques. Nous avons également élaboré un nouveau programme de fidélité avec un Carré VIP. Et surtout, nous avons développé l’offre d’animations.
Plus de spectacles ?
Nous avons doublé les offres de notre saison culturelle. Notre bar, l’O2, propose chaque samedi soir, une animation musicale. Notre spectacle Égérie est passé de 20 à 40 dates. La stratégie est de créer des animations pour susciter l’envie de venir dans nos établissements. Un parcours client qui va des jeux vers les restaurants, le bar… Et c’est confirmé dans nos chiffres, nous avons accueilli en 2017, 557?000 personnes (545?000 en 2016) soit 45?000 par mois, 1?500 par jour.
Et, l’avenir ?
Nous sommes relativement confiants en l’avenir, les jeux de tables électroniques apportent une nouvelle clientèle au casino, plus jeune et moins formelle, l’accès y est libre. Ce public est un public jeune, entre 20 et 40 ans.
Poker, boxe, le casino crée aussi l’événement ?
Cela a toujours été ainsi. On fera tout pour récupérer une manche de l’EPT à Deauville, c’est un véritable «?plus?» pour la station dans son ensemble. Quant à la boxe, cette discipline a toujours été liée au casino. C’est aussi une belle vitrine pour Deauville.
Vous aviez aussi des projets de travaux, où en êtes-vous ?
Les travaux devaient débuter à l’automne, mais nous avons revu notre copie au regard du parcours client. Les casinos de la nouvelle génération sont beaucoup plus ouverts sur l’extérieur, avec des terrasses etc.
Honfleur souhaite son casino, Paris ouvre ses cercles de jeux en janvier, une concurrence pour vous ?
L’ouverture d’un casino est une procédure longue et complexe, pour le moment, nous n’avons aucune information sur le projet honfleurais. Les clubs doivent ouvrir à Paris en janvier, il se peut que cela impacte notre activité, mais il est encore trop tôt pour le dire.
(source : ouest-france.fr/Corinne PRINTEMPS)