La  priorité    est la  réouverture,    pas les licenciements
Le  Groupe  Barrière    fonde   sa  communication   sur les 100 millions    d’€ de  pertes. C’est   son résultat    net,    
critère  d’analyse   qui     n’est   que     très    peu     utilisé     depuis  les     années  80,     car     considéré   comme   non    
pertinent.  Ce  chiffre englobe toutes  les charges y   compris les amortissements. Si  l’on    regarde les EBE,    
la  vision  financière  est tout    autre,  et  surement    pas aussi   dramatique  qu’il   n’y paraît. Ces critères    sont    
donc    beaucoup    plus    fiables pour    s’assurer   de  la  performance de  l’entreprise.   Et  nos entreprises le  sont,   
de  surcroit    quand   Dominique   Desseigne   nous    assure  être    optimiste   pour    les années  à   venir,  dans    sa  
communication   du  23  Décembre.
Présenter   les chiffres    sous    l’angle du  groupe  est un  élément qui brouille    également   la  lecture de  la  
santé    réelle  de  chaque  entreprise.     Nous    savons  que     2   ou  3   sites   sont    largement   déficitaires    de 
manière récurrente, contribuant à   dégrader    les chiffres    globaux. Ce choix   est assumé  par Barrière en 
termes  d’image et  de  notoriété.  Il  faut    donc    garantir    cette   situation   plutôt  que de  la faire    supporter   à   
l’intégralité   des salariés    du  Groupe.
C’est    donc    bel    et   bien   la   politique   de  fermetures  administratives    et   de Stop     and     go  qui     plonge le  
groupe  dans    la  difficulté et   non les salaires    pris    en  charge  de  manière quasi   intégrale   sous    le  régime  
du  chômage partiel.
La  réouverture rapide  doit    être    notre   seul    objectif
La   situation  économique  du  Groupe  Barrière    ne  justifie    nullement    ces    licenciements   qui d’ailleurs  
n’auront     que     très    peu     d’incidence     financière  sur     sa  santé   future. Ce  ne  sont    pas ces    mesures  qui    
permettront de  relever la  tête,   ou  de  faire   une quelconque  économie.   Au  contraire,  elles   impacteront 
le  chiffre d’affaire,  car les personnels  licenciés   et  leurs   compétences sont    nécessaires à   une reprise 
dans    de  bonnes  conditions. Le  Groupe  ne  fera    pas mieux   en  faisant moins.
Le  motif   économique  n’est   donc    pas la  motivation  de  ces licenciements
Ce  n’est   pas pour    cela    que Barrière    licencie
Le  premier groupe  français    déploie une solution    structurelle    face    une crise   conjoncturelle, alors   que
tous    les autres  casinos de  France  annoncent   avoir   besoin  de  tous    les salariés    pour    la  reprise.    Comment 
ne  pas y   voir    un  effet   d’aubaine ?
Si  nous    regardons   objectivement   les populations visées  par les licenciements,  ce  sont    des salariés    des 
casinos.    Les casinos sont    le  poumon  de  l’activité, et  c’est   eux qui génèrent    la  richesse    du  Groupe, lui 
permettant  de  se  constituer  un  patrimoine  immobilier  hôtelier.
Alors   pourquoi    détruire    sur un  secteur économiquement  porteur ?
Tout    simplement  parce   que le  groupe  barrière    a   fait    le  choix   de  la  simplicité, en  se  tournant    vers    une 
automatisation  accrue  de  l’activité  au  travers des machines    à   sous,   jeux    électroniques,  et  e-games.    Ces 
activités   présentent  l’énorme    avantage    de  ne  pas être    gourmandes  en  personnel,  et  disposent   d’une   
fiscalité   avantageuse.
Dans    ce  nouveau modèle  économique, plus    de  place   pour    les salariés    et  le  
contrôle    humain
Cependant,  un  casino  repose  sur un  contrôle    strict :
- 
Des   activités   de  jeux, 
- Du    suivi   des flux    financiers  via Tracfin,
- De    la  lutte   contre  les addictions,
Supprimer   les maillons    de  surveillance    que sont    les Chefs   de  tables  et  les chefs   de  partie  est donc    un  
très    mauvais calcul, en  totale  contravention   avec    la  règlementation  des jeux.   Nul doute   que le  Groupe  
essaie   de  forcer  la  main    du  Ministère   de  l’Intérieur     espérant    obtenir     des     assouplissements   
règlementaires. Mais    l’infraction    ne  saurait devenir source  de  Droit.
De  plus,   ces métiers sont    d’autant    plus    utiles  en  période de  pandémie,   car ils contribuent directement 
au  respect de  nos protocoles  sanitaires.
Mais    un  casino, c’est   aussi   et  avant   tout    l’excellence    du  service et  de  l’accueil.
Nous     aimons  nos     métiers     et  nos     clients.    C’est   pour    cela    que     nous    nous    battrons    pour    maintenir  
l’attractivité  de  nos entreprises,    et  pour    qu’elles     restent    des endroits    de  détente et  de  convivialité.   
Elles   sont    essentielles    au  dynamisme   des communes    et  à   leur    attrait touristique.
Le   modèle  économique  proposé     n’est   donc    pas     de  nature  à   satisfaire  qui     que     se  soit,   tant    il  sera   
automatisé  et  déshumanisé.
Force   Ouvrière    considère   donc     toujours,  que ces  restructurations   s’opèrent   de  manière  totalement 
opportuniste.
Nous    restons fermement   convaincus  que l’avenir    se  construira  ensemble,   par 
le  dialogue,   plutôt  que par des décisions   « verticales »  déconnectées    de  la  
réalité du  terrain.
Communiqué : 
La    priorité    est la  réouverture,    pas les licenciements