Jusqu'au jeudi 27 novembre, l’agence France Travail de la Zac Hibiscus à Cayenne accueille des journées d’information plutôt atypiques. Il s’agit de recruter une douzaine de futurs professionnels pour le premier casino qui ouvrira en Guyane à l’horizon 2026.
« Un métier passionnant, qui permet de voyager, d’évoluer… » lance Damien Engels, directeur de la Cerus Casino Academy, spécialiste de la formation des croupiers. Devant lui, une soixantaine de personnes en recherche d’emploi découvrent l’univers des tables de jeux, un domaine où se mêlent relation client, animation, précision… et discipline. Car pour devenir croupier, les prérequis sont stricts : casier judiciaire vierge, connaissance de la réglementation et nationalité d’un pays membre de l’Union européenne pour obtenir l’agrément ministériel obligatoire.
Une soixantaine de participants
Cette première matinée, organisée en partenariat avec France Travail et le groupe Cogit, futur exploitant du casino, permet aux candidats de saisir les codes et contraintes du métier. Aviva, attentive du début à la fin, se projette déjà. « Le métier de croupier m’intéresse. Il me permettra d’allier mon goût des chiffres et de la relation client. En plus, il n’y a pas d’obligation de diplôme. Je pense vraiment que je peux m’épanouir là-dedans, même s’il faudra s’habituer au travail de nuit. »
Damien Engels ne cache, en effet, pas ces contraintes : « Travailler de nuit, les week-ends, les jours fériés… ». Pas de quoi décourager pas Maayron, 18 ans. « Ce n’est pas un problème pour moi. Le métier m’intéresse, même si c’est vrai que je ne l’ai jamais vu en vrai dans un casino. »
Un directeur qui connaît les coulisses du métier
Pour accompagner cette découverte, le groupe Cogit compte sur un guide d’expérience : Dominique Ascencio, futur directeur du casino de Guyane et ancien croupier lui-même. « J’ai commencé au Casino de Valras-Plage. Puis j’ai évolué comme chef de table avant de devenir directeur des jeux en Martinique puis en Guadeloupe. » Une trajectoire qui illustre les possibilités d’évolution mises en avant lors de ces rencontres.
Premiers tests… et premiers abandons
Après la phase de questions-réponses, les participants sont invités à passer des tests préliminaires. Tous ne poursuivront pas l’aventure : certains quittent la salle à cette étape, comme Sarah, étudiante. « Je ne pourrai pas travailler de nuit… » glisse-t-elle avant de partir. Pour ceux qui restent, place aux entretiens individuels.
Une douzaine de futurs professionnels à former
Le groupe Cogit prévoit de sélectionner et de former une douzaine de personnes. Tous passeront par la formation de croupier, obligatoire pour débuter, avant d’être éventuellement orientés vers d’autres métiers : technicien, caissier ou encore chef de table.
Le recrutement du premier casino guyanais est lancé… Et pour certains, l’aventure ne fait que commencer.
(source : la1ere.franceinfo.fr/Audrey Virassamy)